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Haïti vers une nouvelle transition, mais à quel prix

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Nombreux sont les partis politiques qui ont pris part le samedi 11 septembre, à la signature de l’accord du 30 août 2021, parmi lesquels : le Secteur démocratique et populaire (SDP), INITE, Fusion, Ansanm nou fò, entre autres. Cet accord dont le but principal vise une “sortie de crise ou encore une gouvernance apaisée et efficace” a été signé dans la résidence officielle du Premier ministre, Ariel Henry soupçonné dans l’assassinat du président Jovenel Moïse.

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Haïti vers une nouvelle transition, mais à quel prix la signature de cet accord se statue sur un Gouvernement de transition bicéphale d’une durée de 24 mois. Par ailleurs, les partis et acteurs politiques qui se sont abstenus, s’opposent déjà à l’initiative.

À l’heure où les questions les plus cruciales sont l’insécurité, le kidnapping, les gangs armés qui font la loi face aux forces de l’ordre impuissante, une réouverture des classes incertaines, une crise qui s’impose en maître dans la péninsule Sud du pays à la suite du séisme du 14 août dernier, on se demande si cet accord de transition sera la solution idéale, compte tenu des expériences vécues en matière de transition politique en Haïti.

Outre la crédibilité du Premier ministre soupçonné dans l’assassinat du président Jovenel Moïse, la présence de certains acteurs politiques complique encore plus la situation. Outre la crédibilité du Premier ministre soupçonné dans l’assassinat du président Jovenel Moïse, la présence de certains acteurs politiques complique encore plus la situation.

Une commission a été mise en œuvre, la Commission pour la Recherche d’une Solution à la Crise Haïtienne (CRSHC), qui sera constituée de 21 membres dont 13 de la CRSHC, 3 représentants de la société civile, 3 représentants de partis politiques et 2 membres du secteur populaire et la mise en place du Conseil National de Transition composé de 52 membres dont 27 membres des secteurs sociaux et 25 membres des partis, regroupements et pôles politiques qui seront chargée entre autres, de choisir un Président et un Premier Ministre qui auront a établir une transition de 24 mois.

Parmi les nombreux points mis en évidence dans cet accord, figurent :
• Le mécanisme des processus électoraux, de la participation citoyenne aux politiques publiques et de la gestion décentralisée des affaires de l’État
• La sécurité publique
• La justice et les droits humains
• La corruption et l’impunité
• Les urgences économiques
• La santé et la gestion de l’urgence du COVID-19
• La Conférence nationale souveraine
• L’agriculture et la souveraineté alimentaire
• La protection sociale
• L’éducation
• La Culture
• L’environnement et la gestion des risques et désastres
• La coopération internationale et la diplomatie
Ces treize points traités respectivement dans les articles 19 à 45 dudit accord devront servir de feuille de route afin d’évaluer cet accord qui au lieu d’apporter une solution intensifie les inquiétudes.

D’autre part, le peuple haïtien ignorant complètement le contenu de cet accord signé visiblement pour son bien-être, pourrait une nouvelle fois payer très cher les conséquences de cet accord qui se dresse face à une pléiade de crises qui s’imposent depuis plusieurs années. À se demander si dans 24 mois, un gouvernement de transition viendra à bout de ces crises ?

Pour l’instant, l’affaire est dans l’impasse et la transition de 24 mois annoncée, suscite déjà des questions, de nombreuses questions que le Dr Ariel Henry aurait dû élucider avant même cette prise de décision qui ne fait pas l’affaire de tous, à l’heure où une réconciliation nationale s’impose plus comme solution à cette crise qui tue cruellement le pays.

Revital Lynch

Ray est un jeune web entrepreneur et journaliste évoluant dans le monde du multimédia. Il est un passionné de la technologie et de ses sciences connexes.

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Tags: A LA UNE Transition Haiti