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Les étudiants en Médecine et Pharmacie de l’Université Notre Dame d’Haïti ont célébré en grande pompe le Bicolore Haïtien

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À l’initiative de la faculté de Médecine et de Pharmacie de l’Université Notre Dame d’Haïti, le traditionnel “Jounen patriotik” a été réalisé encore cette année, pour célébrer le 219ème anniversaire du drapeau Haïtien. Conférences, foire gastronomiques, exposition de produits artisanaux ont contribué à faire de cette journée une réussite. 

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Capture : Daphney Herold

Les conférences réalisées autour des thèmes “Haïti, est-elle un État Nation” et ” l’expression du bicolore dans notre vie en tant que citoyens d’aujourd’hui “, étaient l’occasion pour les panélistes et le staff organisateur, de réaliser un travail de mémoire, réveiller la conscience citoyenne et humanitaire de chaque haïtien afin qu’ils se rendent compte qu’ils ont une note à jouer dans la partition du changement en Haïti. 

Capture : Daphney Herold

Selon la responsable culturelle de la promotion de médecine et pharmacie de l’Université Notre dame d’Haïti, Daphney Herold, la fête du drapeau est importante pour les organisateurs et pour elle qui se dit grande patriote et qui ne reniera jamais ses origines malgré la situation du pays. Pour eux, la journée patriotique atteste qu’ils sont haïtiens et le resteront. 

“La journée patriotique signifie que nous sommes d’accord d’être haïtiens et de le rester malgré les difficultés que nous rencontrons dans le pays. Mais elle veut dire également que nous ne devons pas nous sentir à notre aise dans toutes ces difficultés qui sont néfastes pour nous, pour nos futurs enfants et nos futurs petits-enfants” 

En effet, la journée patriotique a été annulée l’année dernière due au problème de l’insécurité dans le pays et cette année, sans la persistance et la détermination du staff, elle serait encore annulée. Par cette journée, la responsable culturelle tenait à briser cette conception de la société qui croit que les étudiants en médecine ne se soucient pas de la réalité actuelle du pays, Explique Daphney Herold, qui se dit satisfaite de la réussite de cette journée malgré les obstacles rencontrés à sa réalisation.  

Des plats et produits venus directement des villes productrices, comme le Cap-Haïtien, Jérémie, ont été présentés durant la foire gastronomique. Trouver les produits dans leurs villes même a été un véritable challenge pour les organisateurs, à cause de l’insécurité qui fait rage dans divers coins du pays et du mauvais état des routes. Mais les étudiants se sont impliqués et ont pu trouver une grande quantité de produits à présenter au public qui a fait le déplacement. Des produits artisanaux et des caricatures réalisées par les étudiants ont également été exposés. 

Katizana, un mouvement entrepreneurial réalisé par des prisonniers, a été présent lors de cette journee et a exposé des produits réalisés par les incarcérés. La présence de Katizana a été un vrai bonheur pour Daphney Herold qui caresse le rêve de faire la promotion de la réinsertion des prisonniers au sein de la société. 

“Une réinsertion des anciens.nes incarcérés.es dans la société permettra qu’ils ne deviennent pas un handicap social est tout ce que cela représente pour le pays après leur libération. Ça pourrait être un grand pas contre l’insécurité grandissante dans le pays”, a-t-elle poursuivi. 

Bien qu’une partie du public ait été sceptique, mais une grande partie à très bien accueilli les œuvres des prisonniers. Des cartes de vœux réalisés par eux ont été vendues et des propositions de conférences ont été faites, selon Cassandrine Destima, contactée par les organisateurs de la journée patriotique, pour un contact avec les responsables de Katizana. 

Suite à cette activité, Daphney Herold espère une implication de la jeunesse Haïtienne dans la lutte pour l’amélioration des conditions de vie en Haïti, donner une autre image des étudiants de médecine et de pharmacie, qui fera reconnaître que même si les études leur prennent beaucoup de leur temps, ils sont malgré cela des leaders impliqués dans le changement de la communauté.  

Ils souhaitent que les autorités concernées ouvrent les yeux sur leur situation, car ils sont l’un des plus grandes victimes de l’insécurité dans le pays : leur formation est souvent bloquée à chaque fois qu’un étudiant, un professeur ou des médecins sont kidnappés. 

Daphney Herold souhaite que l’instruction civique reprenne place dans les écoles et que chaque haïtien évite les “blagues” dévalorisantes et anti Haïti à l’égard du pays. Ces mots répétés, même s’ils paraissent amusants peuvent être pris au sérieux par les enfants qui les perpétueront sûrement, car ce sont nous, les ainés qui sont leurs modèles.  

“En parlant de modèle, je souhaite que les jeunes arrêtent de faire la promotion de mauvaises mœurs même si c’est par ironie, car vous donnez de l’énergie, une âme et une priorité à tout ce dont vous mettez en lumière soit en bien ou en mal, a conclu Daphney Herold.

Sam Sarah Devilus

Journaliste / Communicatrice / Bookstagrameuse.

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Tags: Fete du drapeau Université Notre Dame d'Haïti