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Au Japon, bientôt il faudra aux femmes l’accord de leurs partenaires pour prendre une pilule abortive

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D’ici la fin de 2022, le gouvernement Japonais compte commercialiser la pilule abortive. Les femmes pourront désormais avorter sans intervention chirurgicale moyennant d’avoir l’accord de leurs conjoints. 

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 Selon ce que rapporte le journal Guardian le 31 mai dernier, les japonaises ne pourront pas avorter sans le consentement des conjoints que ce soit par voie chirurgicale ou médicamenteuse. En effet, depuis 1948 avec La loi Maternal health protection law, il est autorisé aux femmes d’avorter par intervention chirurgicale, avec l’accord préalable du partenaire.  

Le gouvernement japonais a annoncé ce 31 mai, la mise sur le marché à la fin de cette année, de la pilule abortive, mais les femmes qui souhaitent avorter au début de leur grossesse devront obligatoirement obtenir l’accord de leur partenaire avant de pouvoir se la faire prescrire. 

Le Japon fait partie des 11 pays où il faut aux femmes l’autorisation ou du moins l’accord d’un tiers pour pouvoir avorter, malgré les incessants appels de l’organisation mondiale de la santé (OMS) à réformer cette pratique. 

Le pays du Soleil-Levant est réputé pour ses politiques restrictives envers les différents moyens de contraception, il a notamment attendu 40 ans avant d’autoriser les contraceptifs oraux. 

Les associations et organisations féministes et pro-avortement, appellent le gouvernement et les autorités sanitaires japonaises à se débarrasser de cette condition d’accès à l’interruption volontaire de grossesse. 

“Le consentement du conjoint devient un problème lorsqu’il y a un désaccord avec ce dernier, ou que le conjoint oblige la femme à donner naissance contre son gré. Être forcée à poursuivre une grossesse non désirée est une violence et une forme de torture.”a déclaré au Guardian Kumi Tsukahara, membre de l’association Action for Safe Abortion Japan.  

“Les femmes ne sont pas la propriété des hommes.” 

S’est révoltée Mizuho Fukushima, députée de l’opposition, membre du Parti social-démocrate. 

Même si la pilule abortive sera sur le marché, le gouvernement adopte un moyen pour freiner d’autant plus les Japonaises à l’avortement : l’IVG médicamenteuse ne sera pas couverte par l’assurance maladie nationale, et il coûtera 100 000 yens, soit environ 730€, selon le journal Guardian. 

Sam Sarah Devilus

Journaliste / Communicatrice / Bookstagrameuse.

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Tags: avortement Japon