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La crise en Haïti « est le résultat direct des actions des forces endogènes du pays et de la communauté internationale », selon L’OEA

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Le Secrétariat général de l’OEA a exhorté lundi la communauté internationale à “payer les frais” pour sortir Haïti du “pire des mondes” avec un “État et une société civile faibles”, après 20 ans d’échecs”. 

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La crise en Haïti « est le résultat direct des actions des forces endogènes du pays et de la communauté internationale », dont la présence de 20 ans dans le pays a été « l’un des échecs les plus forts et les plus manifestes jamais mis en œuvre » dans la coopération internationale, assure une note du secrétariat de l’Organisation des États américains (OEA) dirigé par Luis Almagro. 

“Cela n’a pas été capable de faciliter la construction d’une institution unique”, insiste-t-il. 

Sous l’égide de la communauté internationale “des gangs criminels ont fermenté et germé (…) le processus de désinstitutionalisation et de crise politique”, dénonce-t-il. 

Le secrétariat ajoute que « vue comme un échec » la communauté internationale s’est retirée d’Haïti « laissant derrière elle le chaos, la destruction, la violence » et « aujourd’hui on essaie de faire croire qu’une solution haïtienne complètement endogène peut prospérer ». “Ce n’est pas comme ça”. 

“On est dans une dimension plus ou moins radicale d’un Etat défaillant et d’une société civile faible et vulnérable. Le pire des mondes, un Etat et une société civile faibles”, analyse-t-il. 

Le bureau de Luis Almagro estime que les Haïtiens doivent le résoudre, mais « la communauté internationale a un rôle à jouer ». 

Pour sortir du bourbier, il propose de promouvoir un processus de dialogue, d’élections libres et sécuritaires, ainsi que de rendre justice par rapport à l’assassinat du président Jovenel Moise en juillet 2021. 

“Cela ne peut se faire sans que la communauté internationale paie cette facture” et “il n’y a pas tellement de “pays” qui ont la capacité de le faire”, soutient-il, sans en citer aucun. 

L’assassinat de Jovenel Moise a aggravé la crise politique haïtienne. Le parlement ne fonctionne pas, le pays n’a pas de président et la Cour de justice n’est pas opérationnelle faute de juges. 

Bien qu’il « espère que les forces internes haïtiennes s’opposeront » au dialogue institutionnalisé, le Secrétariat général de l’OEA appelle à « désarmer les gangs armés », résoudre les « problèmes de la Constitution actuelle », créer une Banque centrale autonome, un système judiciaire indépendant et une système éducatif efficace, en plus de favoriser les investissements.

Ravensley Boisrond

Journaliste, Amateur de littérature et de la photographie, grand passionné du multimédia

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Tags: guerre des gangs Haiti Insecurite luis almagro oea