Afghanistan: des familles vendent leurs petites filles pour subvenir à leurs besoins 

Guerby Jean
ParGuerby Jean
source image : le journal de Montreal

Certaines familles afghanes démunies vendent leurs petites filles en échange d’une dot pour subvenir à leurs besoins économiques. La directrice générale du Fonds des Nations unies pour l’enfance (UNICEF), Madame Henrietta Fore se dit  » profondément préoccupée » par les informations qui laissent entendre que le nombre d’enfants enclins à cette violence est en augmentation.  

Ce n’est  sans doute pas à cœur ouvert que les familles démunies voient leurs petites filles de moins de 18 ans quitter leur demeure familiale après les avoir échangées contre une dot pour pourvoir aux besoins économiques de la famille. Ces familles Afghanes, qui peinent à se nourrir dans un pays en ruine et depuis la prise du pouvoir par les Talibans, marient leurs petites filles pour s’échapper de la misère et de la famine. 

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Henrietta Fore, directrice du Fonds des Nations unies pour l’enfance (UNICEF), qui ne reste pas indifférente face à cette souffrance des enfants, se dit  » profondément préoccupée » par les informations qui laissent entendre que le nombre d’enfants enclins à cette violence est en augmentation. 

Les petites filles Afghanes souffrent le martyre, elles n’ont que 11, 12 ans ou 13, leurs familles leur livrent à des hommes qui en ont le double ou le triple de leur âge pour ne pas écrouler sous les dettes ou le poids de la famine car les conditions économiques sont difficiles dans ce pays dirigé par les forces Talibanaises.  

D’après un article publié le 18 décembre 2021 chez « Paris match », un grand magazine hebdomadaire français d’actualités et d’images, les propos d’un père d’une petite fille de 13 ans ont été recueillis. Elle s’appelle Fatima, et elle a été vendue par son père contre une dot de 400 000 afghanis, soit 3 600 euros, à un voisin ayant le double de son âge. 

Fatima a été cédée à ce voisin largement plus âgé qu’elle alors qu’elle n’a que 13 ans, la petite fille noyée dans ses larmes, a été mariée alors qu’elle n’était même présente dans la cérémonie, qui porte le nom de « neqah », une vie d’épouse qu’elle va devoir s’y faire si tôt afin de nourrir sa famille.  « Elle n’est jamais allée à l’école. Elle est timide. » a affirmé son père en la pointant du doigt sans jamais la nommer, d’après l’article. « Les femmes n’ont pas le droit de sortir, c’est la tradition. » a-t-il poursuivi. Outre Fatima, des dizaines d’autres petites filles sont en proie à cette violence en Afghanistan.  

Dans une vidéo publiée par CNN, une petite afghane a déclaré qu’elle se donnerait la mort, si la même chose que Fatima lui arrivait. L’institution internationale dédiée aux enfants, UNICEF compte, selon elle, le nombre des filles mariées avant l’âge de 18 ans en Afghanistan a augmenté. La pauvreté, les valeurs patriarcales fortes et le faible accès à l’éducation sont tous des facteurs déterminants de ce contrat de mariage d’enfants en Afghanistan, toujours selon l’agence de l’ONU consacrée à l’amélioration et à la promotion de la condition des enfants, UNICEF.  

De son côté Mme Henrietta H. Fore, directrice générale de l’UNICEF depuis 2018, dans sa déclaration en novembre dernier, a fait état d’un bilan alourdissant des cas de mariage de ces petites filles en dessous de l’âge de la majorité.  

Je suis profondément préoccupée par les informations selon lesquelles le mariage des enfants en Afghanistan est en augmentation,

a-t-elle affirmé.  

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Nous avons reçu des rapports crédibles de familles offrant des filles âgées d’à peine 20 jours à un futur mariage en échange d’une dot.

a-t-elle ajouté, avant de faire parler les chiffres 

 Avant même la dernière instabilité politique, les partenaires de l’UNICEF ont enregistré 183 mariages d’enfants et 10 cas de vente d’enfants sur 2018 et 2019 dans les seules provinces de Herat et Baghdis. Les enfants étaient âgés de 6 mois à 17 ans.  

a-t-elle précisé dans sa déclaration recueillie sur le site de l’UNICEF.  

Notons que, toujours d’après cette déclaration, plus de 28% des femmes afghanes âgées de 15 à 49 ans ont été mariées avant même d’avoir 18 ans. Il faut donc croire que la crise économique que connaît le pays ne reste pas sans conséquence sur la situation des familles tant à la capitale, Kaboul, que dans les provinces.  

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 En 2020, près de la moitié de la population afghane était si pauvre qu’elle manquait de produits de première nécessité tels que la nutrition de base ou l’eau potable.  

A-t-elle encore précisé, en disant que l’UNICEF travaillera avec les chefs religieux pour s’assurer que ces derniers ne s’impliquent pas dans la « Nekah » (le contrat de mariage) de ses petites filles et assure que l’institution plaide pour le soutien des familles notamment de ces petites filles qui sont les plus vulnérables. 

REDACTION : Guerby JEAN 

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