Connue de tous sous le nom de son sous-titre « I’m a Soldier », la chanson Calling my Name d’Ebuka Songs est devenue depuis quelques mois un véritable hymne à la révolte et à la résilience. Le refrain de ce gospel quitte désormais le continent africain pour être repris depuis lors un peu partout à travers le monde.
Après le mythique « Siyelele mama » dans Sarafina, sorti il y a trente ans, qui retrace la lutte de la jeunesse de Soweto contre l’apartheid durant la seconde moitié du 20e siècle en Afrique du Sud, I’m Soldier du chanteur nigérian Ebuka est à présent le nouveau symbole d’engagement et de motivation de la jeunesse africaine.
Si à première vue Calling my Name est un appel au Christ, l’effet de cette musique va bien au-delà des inspirations chrétiennes d’Ebuka Songs. « I am a soldier at the battle field, waiting to hear the voice of my commander », de traduction française « je suis un soldat sur un champ de bataille, j’attends la voix de mon commandant », est repris par les jeunes en signe de détermination et d’aspiration à un avenir meilleur.
Ces dernières semaines, la plateforme chinoise TikTok, principale attraction des jeunes à l’heure actuelle, est constamment animée par une pléthore de vidéos tournées en boucle de jeunes originaires d’Afrique, et même quelques-uns d’Haïti qui, dans des chorégraphies originales et envoûtantes, expriment leurs appartenances à leurs pays d’origine.
Cette chanson, par sa mélodie et ses paroles engagées et inspirantes, constitue un levier de plus pour les jeunes africains où d’origines africaines qui ne cessent de clamer un changement de paradigme dans les rapports entre l’Afrique et l’Occident ainsi qu’une réelle indépendance des pays africains. Le Call my Name est bien plus qu’un gospel, il est globalement repris comme un appel au sens du devoir et de la responsabilité du citoyen.
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