L’économiste haïtien, Eddy Labossière dans un texte publié sur les réseaux sociaux a expliqué qu’en Haïti le secteur maritime est livré à lui-même, dans le Budget National on lui accorde même pas une allocation appropriée et le Service Maritime et de Navigation d’Haïti (SEMANAH) est traité en parent pauvre.
En effet, dans son texte, M. Labossière a expliqué le terme « économie Bleue » qui est une autre filière porteuse de l’économie haïtienne, capable d’apporter la croissance économique et le développement durable. Mais elle est ignorée.
Pour la Banque Mondiale, l’économie Bleue est » l’utilisation durable des ressources océaniques en faveur de la croissance économique, l’amélioration des revenus et des emplois, et la santé des écosystèmes océaniques.
Cependant, d’après l’économiste Eddy Labossière, en dépit des efforts de l’OMI, en Haïti, c’est l’indifférence totale des autorités concernant cette filière pourtant porteuse et qui est digne de faire partie de l’offre exportable d’Haïti, car sa potentialité est énorme.
« En Haïti le secteur maritime est livré à lui-même, dans le Budget National on lui accorde même pas une allocation appropriée et le Service Maritime et de Navigation d’Haïti (SEMANAH) est traité en parent pauvre », a écrit M. Eddy Labossière, soulignant que la pollution, la surpêche constituent les faits majeurs qui menacent la conservation marine Haïtienne.
« Haïti dispose 75 villes côtières étendues sur 1535 kilomètres de côtes, 9 départements ont une façade sur la mer; ces facteurs peuvent être utilisés dans le cadre du développement de cette filière », a-t-il précisé, tout en ajoutant que dans beaucoup de pays de la Caraïbe, les zones côtières sont considérées comme un cadeau de la nature.
Par ailleurs, l’économiste a affirmé qu’ « en Haïti, ce sont les très pauvres et les misérables qui occupent nos côtes et nos littoraux, quel gaspillage de ressources, il s’agit d’un crime économique contre ces Haïtiens pauvres eux-mêmes. La valorisation socio-économique du milieu marin Haïtien doit être une priorité pour nos dirigeants et les investisseurs ».
De ce fait, M. Labossière propose de mettre en place un partenariat public- privé, élaborer un plan d’action stratégique pour prendre en compte les projets suivants : la question d’insalubrité de nos côtes, de déboisement des côtes, de la structuration de la filière de la pêche, d’une campagne d’éducation environnementale, de la construction des stations balnéaires, des chaînes d’hôtels, de restaurants, d’aquariums, etc.
Néanmoins, pour Dr Labossière, Haïti peut facilement rentrer dans un cercle vertueux de la croissance économique, du développement durable et da la création d’emplois de qualité si, les dispositions sont prises pour faire de « l’Économie Bleue » un fleuron de notre économie.
« La mise en place de cette filière en Haïti passe par les prérequis suivants:
1- Création d’un fonds d’investissement pour financer les projets de l’Économie Bleue ;
2- Expropriation quand nécessaire des aires des littoraux ;
3- Nécessité d’avoir un Président légitime après des élections libres et démocratiques pour résoudre entre autres les problèmes d’insécurité, de kidnapping etc », a-t-il conclu.
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