Angélique Kidjo, la reine de l’Afro Funk 

Annelie Noel
ParAnnelie Noel

Angelique Kidjo, chanteuse, compositrice, militante et activiste féminin, figure dans la liste des centaines de divas les plus influentes au monde. Cette talentueuse chanteuse de par son nom et la clarté de son style met en exergue ses talents pour se faire un nom sur la scène internationale. À travers ses écrits, elle exprime ses sentiments face aux aléas de la vie, particulièrement la misère qui y sévit dans les pays du Tiers-monde, tout en dénonçant le sort des enfants des rues ainsi que le racisme.

L’artiste Béninoise Angélique Kidjo est une figure de proue qui a connu de très grands succès dans sa carrière artistique. Elle fait partie de la liste des cent femmes les plus influentes au monde, selon le journal “The Guardian”, et elle est considérée comme “ la première diva africaine ». Angélique a fait de sa plume son arme de combat pour exprimer ses sentiments et aborder des thèmes comme l’amour, le racisme entre autres.

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Née Angélique Kpasseloko Hinto Honsinou Kandjo Manta Zogbin Kidjo, elle a vu le jour à Ouidah, le 14 juillet 1960. Son père est un Fon de Ouidah, receveur des postes, et sa mère une Yoruba, directrice d’une troupe de théâtre et femmes d’affaires. Issue d’une famille de 10 enfants, dont elle est la septième, passionnée de théâtre, de danse, et de musiques traditionnelles africaines, à six ans, elle intègre la troupe théâtrale de sa mère. Devenue adolescente, à l’âge de 11 ans, elle prend les rênes de l’orchestre de son collège qui deviendra le plus célèbre du Bénin. 

Très jeune, elle commence sa carrière musicale. De ce fait, en 1980, elle s’installe en France où elle suit des cours de jazz. Au cours de cette période, elle rencontre le pianiste hollandais Japer Van’t Hof, leader du groupe Pili Pili. Ainsi, étant adolescente, elle commence à chanter au sein du groupe les Sphinx. Elle a connu le succès grâce à son adaptation pour la radio nationale de la chanson de Miriam Makeba Les Trois Z. Elle enregistre ensuite l’album Pretty avec l’aide de son frère et du producteur camerounais Ekambi Brilliant. Cet album contient les chansons Ninive, Gbe Agossi et un hommage à Bella Bellow, une chanteuse togolaise qui fut l’une de ses sources d’inspiration. Le succès de cet album lui permet de faire une grande tournée en Afrique de l’Ouest. Angélique a connu de très grands succès. Parmi ses succès figurent les chansons Agolo, We We, Adouma, Wombo Lombo, Afirika et Batonga. 

Malheureusement, vue l’instabilité politique qui y sévit au Bénin, la jeune femme se trouve dans l’impossibilité de poursuivre sa carrière artistique de façon indépendante. En 1983, elle s’installe à Paris. Tout en travaillant pour payer ses frais de scolarité, Angélique Kidjo suit des cours de chant au Centre d’informations musicales (CIM), une école de jazz parisienne réputée. Elle y rencontre son futur mari Jean Hebrail, musicien et compositeur, avec qui elle écrit la majeure partie de sa musique. 

Dès 1984, elle devient l’interprète du groupe et enregistre, en 1986, son premier album Ewa Ka Djo. Entre 1986 et 1987, elle enregistre plusieurs albums avec le groupe avant de voler de ses propres ailes. 

La jeune femme commence à gravir les échelons. En 1989, elle publie son premier album solo « Parakou », qui connaît un grand succès commercial. Deux ans plus tard, paraît « Logozo », son second album, écrit par elle et son mari Jean Hébrail. Avec cet opus, elle a connu un très grand succès, particulièrement en Europe, au Japon, en Australie et aux États-Unis. 

En 1992, devenue une star de renommée mondiale, elle fut nommée trois fois aux New Music Awards américains dans les catégories « Meilleur nouvel album », « Meilleur album de World Music » et « Meilleur artiste solo ». 

En ce moment, certains de ses morceaux furent illustrés dans les longs-métrages de nombreux réalisateurs. On retrouve ainsi ses titres sur les bandes originales de films aussi divers que « Ma saison préférée » d’André Techiné, « Journal intime » de Nanni Moretti, ou « Street Fighter » avec Jean Claude Van Damne. 

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En 1993, elle donne naissance à une petite fille. N’abandonnant pas sa carrière musicale, en 1998, paraît un album titré Orémi, entièrement enregistré aux Etats-Unis. La même année, Angélique Kidjo quitte Paris pour s’installer à New York. 

Après la sortie, en 2001, d’une compilation Keep On Moving », Angélique Kidjo présente son album « Black Ivory Soul », un opus aux couleurs du métissage et des musiques brésiliennes. Avec son mari Jean Hebrail, elle co-signe cinq titres. Pour le reste, elle s’est entourée d’auteurs reconnus tels Jacques Vénéruso, auteur de tubes pour J.J.Goldman, Céline Dion, Garou, et J. Kapler qui signe le premier extrait de l’album « Ne cédez jamais »  

Son nouvel album « Oyaya » (qui veut dire joie en kwa) veut réunifier des êtres à travers la musique et son histoire. Mélangeant langues africaines et français, les treize chansons de l’album ont été co-écrites avec son mari Jean Hébrail, sur des musiques aux accents des îles, salsa, meringue, ska. En duo avec Henri Salvador, elle chante « Le monde comme un bébé », une antique mazurka intemporelle et délicate qui s’impose d’elle-même avec douceur. 

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Elle sort son cinquième album intitulé « Djin Djin ». Un grand nombre d’artistes collaborent à ce projet : Josh Groban, Carlos Santana, Alicia Keys, Joss Stone, Peter Gabriel et bien d’autres. L’album remporte un Grammy Award pour le Meilleur album de musique du monde contemporain, ainsi qu’un NAACP Image Award récompensant les œuvres des Noirs américains. 

La talentueuse Angelique a remporté plusieurs titres dont elle fut lauréate de trois des quatres Grammy Awards et de l’Académie Charles Cros connue pour la diversité de ses influences musicales, l’originalité de ses clips et son engagement humanitaire comme ambassadrice internationale de l’UNICEF. 

Outre les rythmes et le zinli (sorte de blues) béninois. Ses influences musicales sont la pop africaine, la musique des Antilles, le zouk, la rumba congolaise, le jazz, le gospel, et différents styles de musique latine. Elle est inspirée aussi par les artistes qui ont bercé son enfance : Bella Bellow, James Brown, Aretha Franklin, Jimi Hendrix, Miriam Makeba et Carlos Santana. Elle a enregistré des versions africaines de Summertime de Gerswhin, du Boléro de Ravel, de Voodoo Chile de Jimi Hendrix. Elle a collaboré avec de nombreux artistes, notamment Carlos Santana, Alicia Keys, Peter Gabriel, Herbie Hancock, Branford Marsalis, John Legend, Bono, Yo-Yo Ma, Sting, Matthieu Chedid, Alexandre Tharaud, Philip Glass, Josh Groban, Dianne Reeves, Vampire Weekend, Dr. John, Dave Matthews, BélO Haïti et Cassandra Wilson. 

Kidjo parle couramment le fon, le français, le yoruba, le mina et l’anglais. Elle réside à New York. Elle chante dans ces cinq langues. 

Le 6 juin 2013, elle a été élue vice-présidente de la Confédération internationale des sociétés d’auteurs et compositeurs (CISAC). 

Angelique Kidjo figure dans sa liste des cinquante icônes du continent africain… Le magazine Forbes la fait figurer comme la première femme dans la liste des quarante célébrités les plus importantes d’Afrique. Le Daily Telegraph la décrit en 2012, lors des Jeux olympiques de Londres, comme la « reine incontestée de la musique africaine ». Paris Match la place en tête de sa liste des dix femmes les plus influentes d’Afrique9 et l’inclut dans sa liste des 10 artistes africains les plus engagés. Le 15 septembre 2021, Time Magazine a inclus Angélique Kidjo dans sa liste annuelle des 100 personnes les plus influentes au monde. 

Kidjo parle couramment le fon, le français, le yoruba, le mina et l’anglais elle réside à New York. Elle chante dans ces cinq langues. 

Le 6 juin 2013, elle a été élue vice-présidente de la Confédération internationale des sociétés d’auteurs et compositeurs (CISAC). 

Elle a remporté trois de ses quatre nominations aux Grammy Awards et s’est produite lors de la cérémonie du prix Nobel de la paix en 2011, de l’Assemblée générale des Nations unies en 2015 et de la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques de Tokyo en 2021. Elle a fondé Batonga, une fondation caritative visant à soutenir les efforts d’entrepreneuriat des femmes et l’éducation des filles, en 2006. En 2020, Batonga a géré 173 clubs de leadership (à distance) pour les filles âgées de 10 à 18 ans, et a créé 50 cercles de petites entreprises pour les jeunes femmes, entrepreneures qui, à leur tour, ont vu le lancement de 50 nouvelles entreprises. 

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Originaire de Port-au-Prince. Diplômée en communication et en hôtellerie. Elle est une journaliste motivée, attentive, dynamique et rigoureuse. Elle s'accroche beaucoup à son métier de journaliste.