Ce 14 janvier, l’artiste Roody Pétuel Dauphin ou encore Roody RoodBoy, a publié un nouveau clip, intitulé Marry Me, en collaboration avec Wiz Ofuasia, un artiste d’origine nigériane.
Dans un texte plutôt ordinaire, Roody renouvelle son amour à sa copine qu’il souhaite épouser et faire la reine de son royaume. Il chante à sa dulcinée un amour qu’il qualifie sincère et l’invite même à rassurer sa famille que l’homme qu’elle épousera l’aime profondément.
Il se dit fou de cette fille et son discours ne se distingue en rien de celui d’un homme qui aime réellement une femme ou d’un autre qui feint de l’aimer. Mais un amour qui pousse un homme à demander le mariage sent quand même un peu de sincérité. Wiz à lui aussi abordé le sujet sur le même angle, des promesses et des souhaits à sa reine de cœur.
Un texte plutôt intéressant, un mélange d’anglais et de créole haïtien, quoique le texte de Wiz impose quelques difficultés pour cerner le discours de l’artiste. Certains observateurs tentent d’orienter cette collaboration vers une tactique de l’artiste pour s’émanciper sur le marché international. Si tel est le cas, l’artiste a fait effectivement un bon travail, en anglais, ou en français ou encore en créole, l’œuvre n’aura qu’à faire ses preuves et ce sera la seule vraie sanction qui pourra justifier l’intention, on attend la fin par la suite.
En réalité, ce n’est pas le choix d’un artiste international (quoique ce Wiz soit peu connu des Haïtiens) ou d’une langue étrangère qui va propulser une musique ou un son vers un succès international. Le feu Azor Lenord Fortuné avec ses tambours et le vaudou a prouvé tout le contraire, J Perry avait aussi prouvé, par son œuvre Bouje qu’il était possible d’atteindre le marché international d’une certaine façon. Son tube a de plus prouvé que le rythme compte beaucoup dans cette démarche. Bouje a été acheté par Disney suite à un record d’environ 60 millions de vues sur un compte YouTube. Good Girl de Salatiel et Rutshelle Guillaume est aussi un autre exemple de collaboration internationale qui s’est distinguée avec brio, mais la promotion est un des plus importants éléments qui se cachent derrière ces travaux et œuvres.
Encore une fois, l’hypocrisie de l’industrie ne permettra pas aux autres artistes qui aspirent au même rêve que Roody de l’épauler dans cette nouvelle démarche et dans sa campagne promotionnelle. S’ils s’y mettaient sérieusement dans cette campagne déjà commencée par Rutshelle Guillaume, ils auraient eux aussi tiré profit des résultats et des fruits du succès de cette nouvelle orientation.
En attendant le second album qui arrive environ 6 ans après son premier laser, Roody offre à son public ce premier clip et ce tube assez rythmé qui pourra sans doute servir aux gentlemen le 14 février prochain.
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