Des policiers affectés à l’Unité Départementale de Maintien d’Ordre (UDMO) du Sud-Est ont entamé un mouvement de protestation devant le commissariat de Jacmel, ce mardi 11 juin 2024. Ils entendent dénoncer les conditions de travail difficiles imposées par le directeur départemental de la police du Sud-Est, Serge Allande Jolicœur.
Dans la matinée du 11 juin 2024, les activités du commissariat de Jacmel ont été paralysées par le mouvement de protestation. Les policiers de l’UDMO ont bloqué l’accès au commissariat pour attirer l’attention sur leurs revendications.
Au micro de la radio Caraïbes FM, certains policiers ont déclaré que leurs conditions de travail sont inacceptables. Ils accusent Serge Allande Jolicœur de les contraindre à des horaires exténuants, les obligeant à travailler 48 heures consécutives sans possibilité de se reposer dans des conditions humaines. “Le commissariat n’a pas de douches, pas de toilettes, pas même de dortoir”, se plaignent-ils.
Les policiers ont également souligné le manque de matériel adéquat pour les missions dangereuses, telles que les opérations de démantèlement de gangs à Gressier. Ils reprochent au directeur départemental de les exposer à des risques élevés sans les moyens nécessaires pour se protéger.
Outre le départ de Serge Allande Jolicœur, les agents réclament la révocation du chef de l’UDMO, qu’ils accusent de soutenir les actions du directeur départemental. Malgré plusieurs réunions pour discuter de leurs conditions de travail, aucune mesure n’a été prise pour les améliorer, affirment les manifestants.
Déterminés, les policiers de l’UDMO menacent de poursuivre leur mouvement jusqu’à ce que leurs revendications soient satisfaites. Ils envisagent de fermer les portes du Commissariat de Jacmel si le Haut Commandement de la PNH ne remplace pas Serge Allande Jolicœur par un nouveau Directeur Départemental.
Source Photo: Minustah