Suite à l’invasion russe de l’Ukraine, février dernier, certains pays de l’Europe souhaitent le plus vite que possible faire partie de l’Alliance militaire du traité Atlantique Nord. La Suède et la Finlande ont, ces dernières semaines, ouvertement manifesté leurs désirs à intégrer l’OTAN. Face à cette réalité, la Turquie, membre de cette alliance depuis 70 ans, menace de bloquer l’adhésion de ces deux pays à l’Alliance militaire de l’OTAN.
Le président Turc, Recep Tayyip Erdongan, a exprimé ce vendredi 14 mai 2022, devant les médias, sa position face à la demande d’adhésion de la Suède et la Finlande à l’Alliance militaire du traité Atlantique Nord. Le chef d’État Turc, dans un langage peu diplomatique, affirme que ce serait une erreur si ces deux pays parviennent à réjoindre l’OTAN.
« Nous n’y sommes pas favorables », « la Turquie ne veut pas faire deux fois la même erreur», s’agissant de la dernière adhésion de la Grèce à l’Alliance.
Recep Tayyip Erdongan a notamment reproché à La Suède et la Finlande de servir d’« auberge aux terroristes du PKK», le Parti des travailleurs du Kurdistan, considéré comme une organisation terroriste par Ankara, mais aussi par l’Union européenne et les États-Unis.
La Turquie, muni d’un droit de véto comme tous les autres États membres de l’Alliance, peut l’utiliser pour s’opposer à toute adhésion de ces États à l’OTAN. Malgré la volonté d’une grande partie des autres membres de cette alliance, au cas où la Suède et la Finlande ne parviennent pas à trouver l’avis favorable de la totalité des pays membres de l’OTAN l’adhésion ne peut être possible.
Conscients de la situation, les deux pays souhaitent s’entretenir, ce week-end, avec la Turquie, au cours d’une réunion des ministres des affaires étrangères des pays membres de l’OTAN à Berlin.
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