Le général Laura Richardson, chef du Commandement Sud des États-Unis, a ouvert la porte à une éventuelle participation de son pays à une solution internationale pour Haïti, confronté à une escalade de la violence. Cette déclaration intervient alors que le ministère dominicain de la Défense a annoncé avoir reçu des demandes d’accès temporaire de la part des États-Unis et du Canada pour mener à bien des opérations de secours, y compris le déploiement d’aéronefs.
Le ministère de la Défense a confirmé son engagement à collaborer à l’évacuation du personnel diplomatique des deux pays d’Haïti. “Nous continuerons à soutenir ces opérations d’évacuation afin qu’elles atteignent efficacement leurs objectifs définis”, a déclaré le ministère dans un communiqué.
À ce jour, 296 personnes, dont des membres de l’Union européenne, de la Banque mondiale, des ambassades canadienne et cubaine, du Fonds monétaire international et des Nations unies ont été évacuées vers la République dominicaine, ainsi que 174 hommes, 105 femmes et 17 mineurs.
“Je crois en une solution internationale qui prenne également en compte la perspective haïtienne. Je ne pense pas que la solution doive être menée exclusivement par les États-Unis”, a déclaré le général Richardson lors d’un événement organisé au Conseil atlantique à Washington.
L’administration de Joe Biden cherche à travailler sur une telle solution internationale, a ajouté le ministère. Interrogé sur l’implication potentielle des forces américaines dans cette solution, M. Richardson a répondu : “C’est possible, nous ne le rejetterons à aucun moment”, compte tenu de la situation en Haïti.
Dans le même temps, des promesses de soutien ont été faites, comme celle du Kenya d’envoyer des officiers de police pour diriger une mission internationale de sécurité sous l’égide de l’ONU. Ces initiatives sont toutefois subordonnées à la formation d’un conseil présidentiel de transition en Haïti, suite à la démission du Premier ministre Ariel Henry.
Haïti, déjà en proie à une profonde crise politique et sécuritaire, est confronté depuis le début du mois à une nouvelle vague de violence, des bandes armées ayant pris le contrôle de zones stratégiques de la capitale, Port-au-Prince.
Cette crise humanitaire aiguë fait craindre une vague massive de migration. Malgré cela, les efforts humanitaires se poursuivent, des organisations comme les Nations Unies continuant à apporter de l’aide à Haïti, comme en témoigne un récent post sur les réseaux sociaux.
Dans l’attente d’une transition politique, les dirigeants des Caraïbes travaillent à la formation d’un conseil de transition chargé de sélectionner un premier ministre intérimaire. Alors que les nominations se poursuivent, Haïti continue d’attendre une solution durable pour mettre fin à la violence et rétablir la stabilité.
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