L’insécurité en Haïti, une calamité bercée et nourrie par la classe politique

Pooshy Rosana
ParPooshy Rosana- Rédacteur
l'insécurité en haïti, une calamité bercée et nourrie par la classe politique

Autrefois baptisée « la perle des Antilles », Haïti fait face depuis au moins 5 années consécutives à des regains de tension préoccupante. Si dans un premier temps, les bandits qui occupent majoritairement le territoire ont été pointés du doigt dans les malheurs du peuple haïtien, aujourd’hui leur source de financement sont tirés de force de l’ombre par la communauté internationale après des années de dénonciation par des structures en Haïti.

Financement de gangs, fourniture d’armes et de munitions, corruption, blanchiment, privilège, sont, entre autres, les principales accusations que certains hommes de la classe politique et du secteur privé font l’objet. Depuis fin 2022, la communauté internationale s’est engagée à révéler l’identité de certains fomenteurs, et la liste est longue.

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Avec l’emprise du territoire par les groupes armés, créant panique et deuil, en plus des crises qu’ils engendrent : humanitaire, sociale et politique, Haïti est jusqu’à présent confronté à des difficultés majeures. À sa tête un gouvernement illégitime ayant à sa tête un Premier ministre, Ariel Henry, cité dans la mort de son président, Jovenel Moïse, ainsi que plusieurs membres cités et sanctionnés par les États-Unis, le Canada, la République dominicaine, entre autres, pour leur implication dans des cas de corruption et de financement de gangs, principalement dans l’arrondissement de Port-au-Prince, fief du banditisme en Haïti.

Aussi, plusieurs membres du secteur privé ont été pointés du doigt par des pays amis d’Haïti dans cette scandaleuse affaire, éclatée depuis fin 2022. Et depuis, la liste ne cesse d’augmenter, mettant à nu ceux, qui jusqu’à date, clament leur innocence.

Ce 19 octobre 2023 marque un énième tournant dans la même affaire suite à l’indexation par les Nations unies d’un ensemble de personnalités de la classe politique et du secteur privé impliqués dans des actes de malfaisance en Haïti. Et les noms de l’ancien président Michel Joseph Martelly, de l’ancien sénateur de l’Artibonite Youri Latortue et l’homme d’affaires Raynold Deep, y sont concernés.

Récemment, Marc Antoine Acra, Carl Braun et Jean Marie Vorbe, 3 hommes de l’élite économique ont été cités dans la même affaire par le Canada.

Ils rejoignent une longue liste de près d’une cinquantaine de personnalités déjà sur le terrain, même si certains d’entre eux ont déjà été interdits d’entrée dans certains pays et leurs biens gelés.

Rappelons que depuis novembre 2022, le Canada a imposé des sanctions autonomes à l’encontre de 28 citoyennes et citoyens haïtiens en vertu de la Loi sur les mesures économiques spéciales, en raison de leur implication dans des cas de corruption, de blanchiment d’argent et d’avoir, et de financement de gangs.

Le 10 novembre 2022, le Canada a intégré dans le droit canadien, en vertu de la Loi sur les Nations unies, la résolution 2653 du Conseil de sécurité des Nations Unies prévoyant des sanctions, en réponse à la conduite inacceptable de gangs criminels armés en Haïti.

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Pooshy Rosana
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Pooshy Rosana, journaliste-rédacteur à Netalkolemedia, caricaturiste et graphiste. Parallèlement, coach fitness. Adore la culture populaire, les documentaires et la musculation.