Littérature | À travers son premier recueil, Geordany Fleurilus fait l’autopsie de l’étreinte

Jephte Pascal
ParJephte Pascal- Rédacteur
littérature À travers son premier recueil, geordany fleurilus fait l'autopsie de l'étreinte

Il y aura toujours des têtes et des mains pour sublimer l’existence. Avec son premier recueil “Autopsie de l’étreinte”, publié chez Pierre Turcotte Éditeur, à Montréal, Geordany Fleurilus dessine dans un geste fort sa conquête de la poésie. Le jeune poète s’est confié à la rédaction de NAK à l’occasion de cette première sortie.

Si vous demandez après Geordany Fleurilus, vous pourrez bien le trouver dans le catalogue de Pierre Turcotte Éditeur. En ce mois de janvier 2024 a paru son premier recueil de poèmes “Autopsie de l’étreinte”. Aujourd’hui étudiant en psychologie au Campus Henry Christophe Limonade (CHCL), en sciences du langage à l’Université Franco-Haïtienne du Cap-Haïtien (UFCH) et ancien étudiant en psychologie pratique à l’UFCH, il a le verbe en feu et ne nous a pas épargnés de sa flamme en se livrant à cœur ouvert.

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En quelques mots, qui est Geordany Fleurilus ?

– En fait, c’est l’une des questions les plus difficiles pour moi, quand on me demande de parler de moi, puis qu’il n’y a pas vraiment grand chose à dire à mon sujet. Toutefois, j’ai souvent l’habitude de m’affirmer en tant que poète, tout simplement.

Êtes-vous de ces écrivains qui acceptent de s’apprêter au jeu qui veut qu’ils parlent de ce qu’ils écrivent ? Si oui, de quoi parle Autopsie de l’étreinte ?

– À mon sens, j’aurais plutôt préféré que mon écriture parle d’elle-même. Puisque, d’après moi, quand c’est l’écrit qui se décrit toute seule, ça devient vraiment plus intéressant et plus intense que ce qu’elle peut captiver. Et Autopsie de l’étreinte, mon premier recueil de poèmes, s’est écrit dans cette attente. Elle est cette espèce de ” laboratoire chirurgicale ” qui se propose de percer les profondeurs des pulsions humaines, les nuances d’amour et de la perte sous un microscope émotionnel, de les mettre sur la table afin de faire cette “anatomie” du toucher des peaux qui se rencontrent à la chaleur partagée dans la vie quotidienne, de la fragilité des liens et des étreintes éphémères.

Parlez-nous un peu de votre méthode de création ? D’où puisez-vous votre inspiration ?

– Pour écrire, en tant que créateur de vers, j’ai une dynamique poétique qui danse entre discipline et chaos. J’ai une poésie qui s’immerge loin du monde, à dire que c’est une poésie de solitude. Un ami l’a décrite comme une “poésie des ténèbres”. Cependant, là dans les ténèbres, je contemple et fais corps avec tout ce qui se passe sous mes yeux. Je les discipline avec mes pensées, avec mon être pour pondre ces mots qui captivent l’essence de mes émotions. C’est de là, je crois, que vient mon inspiration.

Que voulez-vous réaliser avec ce premier recueil ?

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– Je veux juste que ce recueil fasse sa route, qu’il captive (ou détruit) tout ce qu’il peut/veut. Qu’il traverse autant de mondes possibles avant d’arriver jusqu’à moi.

Qu’est-ce que ce recueil représente pour vous ?

– Ce recueil, pour moi représente le commencement de plusieurs milliers d’éternités. C’est certes le premier pion posé dans ma carrière, mais ça donne un goût d’immortalité. Je pense aussi que c’est une façon de dire qu’après cette vie, la poésie aura des enfants sur qui reposeront ses épaules.

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En tant qu’écrivain, quel serait votre rêve ultime ?

– Mon rêve ultime en tant qu’écrivain, c’est d’arrêter de rêver, de continuer à écrire la réalité, d’être toujours une poète-humain jusqu’à ne plus l’être.

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Jephte Pascal
Par Jephte Pascal Rédacteur
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Homme de lettres. Étudiant à la Faculté de Linguistique Appliquée de l'UEH. Rédacteur sportif de NetAlKole Media ainsi que présentateur de Pale Boul.