Après sa nomination comme Premier ministre français suite à la démission d’Élisabeth Borne, Gabriel Attal fait la une des médias internationaux tant sur sa jeunesse que sur son homosexualité.
Considéré non seulement comme le plus jeune Premier ministre français, mais aussi comme premier Premier ministre de l’histoire française à se déclarer ouvertement homosexuel, Gabriel Attal s’est d’abord attiré les foudres de la droite la plus conservatrice.
Sur le plateau de la chaîne LCI, mardi 9 janvier, Guillaume Roquette, directeur de la rédaction du Figaro Magazine, a déclaré que « l’homosexualité de Gabriel Attal est un élément qu’il ne faut pas négliger pour Macron. L’un de ses leviers, c’est l’émancipation. Attal par ses choix en est un reflet ».
Le nouveau Premier ministre est ramené à sa jeunesse et à son homosexualité par les médias internationaux, qui se demandent s’il parviendra à contrer le RN aux Européens. Pour CNN, l’arrivée de Gabriel Attal à Matignon fait ainsi de lui « l’un des hommes politiques LGBT les plus éminents et les plus puissants au monde », tandis que, pour le Times, sa jeunesse et son homosexualité apparaissent comme des points positifs.
Un journal britannique a affirmé que « la promotion d’un homosexuel » à un poste aussi exposé aurait été « impensable en France avant le XXIe siècle ». Le quotidien a par ailleurs cité SOS Homophobie qui salue une nomination allant « dans la bonne direction », mais rappelle que « la sexualité et l’union civile (de Gabriel Attal) avec Stéphane Séjourné ont suscité les foudres de la droite dure et les réactions négatives des conservateurs », selon le journal Marianne.
Il convient cependant de souligner que Gabriel Attal, fraîchement nommé Premier ministre, à l’habitude d’être harcelé pour son homosexualité. Il était souvent victime de harcèlement de la part de ses camarades tout au long de sa scolarité, a-t-il expliqué sur le plateau de l’émission « Sept à huit » sur TF1.
Enfin, pour The Economist, c’est une décision « audacieuse plutôt que sûre », et pour The Guardian, c’est l’arrivée d’un « bébé Macron » à la tête du gouvernement, doutant que « l’optimisme de la jeunesse » suffise face à l’extrême droite et à l’absence de majorité absolue à l’Assemblée. « La présidence de M. Macron pourrait être vouée à une chute moribonde » face à l’avance du Rassemblement national et à la popularité de Jordan Bardella.
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