Jeudi, l’Assemblée législative a autorisé le dirigeant salvadorien à démissionner six mois avant la fin de son mandat. Cela lui permettra de préparer sa campagne pour 2024, rendue possible par une interprétation controversée de la Constitution.
Le président salvadorien Nayib Bukele a démissionné jeudi six mois avant la fin de son mandat, afin de préparer sa réélection en 2024. Selon certaines informations, il a installé Claudia Juana Rodriguez, actuellement secrétaire de la présidence, à la tête de l’État.
Le très populaire président du Salvador, Nayib Bukele, a démissionné jeudi 30 novembre, remplacé à six mois de la fin de son mandat, et autorisé par le Parlement à lancer sa campagne pour sa réélection lors du scrutin de février 2024.
Le dirigeant et son vice-président, Felix Ulloa, ont reçu les votes favorables de 67 députés du pouvoir pour être autorisés à démarrer leur campagne, tandis que 12 autres élus ont voté contre. Sa proposition d’être remplacé au pouvoir à partir de vendredi par la secrétaire présidentielle Claudia Juana Rodriguez de Guevara a été approuvée dans la foulée par 67 voix contre 11. L’ancienne maire, âgée de 42 ans, deviendra ainsi la première femme présidente du Salvador.
M. Bukele avait été autorisé en septembre 2021 par la Cour suprême de justice à se représenter grâce à une interprétation de la Constitution qui avait suscité la controverse dans les rangs de l’opposition.
Lors de la session parlementaire, de nombreux membres du parti au pouvoir ont fait l’éloge de leur jeune président, qui bénéficie d’un immense soutien de la population grâce à la guerre qu’il a déclarée, en mars 2022, aux gangs qui semaient la terreur dans ce petit pays d’Amérique centrale.
Depuis, les autorités ont emprisonné plus de 73 000 personnes soupçonnées d’appartenir à des gangs, dans le cadre d’un état d’urgence largement critiqué par les organisations de défense des droits de l’homme. Quelque 7 000 innocents ont été libérés.
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