Voici comment le disque de l’artiste d’origine haïtienne Fridayy, s’est transformé en « God Did »

Witson Beaujour
ParWitson Beaujour- Rédacteur
voici comment le disque de l'artiste d'origine haïtienne fridayy, s'est transformé en god did

Si vous vous interrogez toujours sur l’origine de Fridayy, rappelons qu’elle a déjà fait couler beaucoup d’encre sur le web et qu’elle a été révélée à plusieurs reprises par l’artiste, que ce soit dans un post ou dans une interview… de son vrai nom Francis Leblanc, plus connu sous son nom d’artiste Fridayy, qui a de quoi se réjouir. Fils d’une famille d’immigrants haïtiens de la première génération, Fridayy a grandi dans l’église, jouant du piano, de la guitare et d’à peu près tous les instruments que sa famille lui a appris. Très tôt, il a été influencé par Boyz II Men, Brian McKnight et Legend, ce qui a porté ses fruits lorsqu’il a posé les bases de « God Did ».

Déjà présent sur l’album It’s Only Me (2022) de Lil Baby (« Forever ») et sur le titre de l’album God Did de DJ Khaled avec Rick Ross, Lil Wayne, John Legend et Jay-Z, le natif de Philadelphie est sur la bonne voie.

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Chaque année, de nouveaux sons et artistes émergent de l’underground, avant d’atteindre les oreilles des mélomanes à la recherche d’un nouveau style. Mais au fil des jours, certains styles et leurs créateurs disparaissent pour une raison ou une autre. La nouvelle vague que vous considériez comme la meilleure il y a six mois n’est peut-être plus d’actualité. C’est la réalité de l’industrie musicale aujourd’hui, et à l’ère des médias sociaux, il y a beaucoup plus à faire.

L’auteur-compositeur-interprète et producteur a fait ses premières armes dans le monde de la musique en écrivant pour l’album Breezy de Chris Brown l’année dernière sur les chansons « Till the Wheels Fall Off » (avec Lil Durk et Capella Grey), qu’il a également contribué à produire, et « Need You Right Here » (avec Bryson Tiller).

De sa première rencontre avec le célèbre DJ Khaled, « c’était fou. J’ai pleuré ce jour-là. Je n’arrivais pas à y croire, rien qu’en le voyant chanter mes chansons. Je ne pouvais même pas l’expliquer », raconte Fridayy. « Ce qui est fou, c’est que son album était déjà prêt et que lorsque je lui ai envoyé la chanson, il l’a enregistrée le soir même ou le lendemain et a ajouté les deux disques à son album, deux semaines avant sa sortie. Sachant qu’il avait entendu ma chanson et qu’il l’avait tellement appréciée qu’il l’avait enregistrée le soir même et l’avait ajoutée à son projet à la dernière minute. C’était fou, je n’arrivais pas à y croire ».

« Je ne connaissais même pas [DJ] Khaled quand j’ai fait ce morceau », révèle Fridayy. « Quand j’ai fait ce morceau, j’étais dans ma chambre toute la journée à l’écouter et je me suis dit que c’était le bon, si seulement j’arrivais à le faire écouter à Khaled. J’ai donc appelé tout le monde, je l’ai fait écouter à tout le monde, j’ai appelé mon A&R et par chance, il avait le numéro de Khaled, alors il l’a envoyé à Khaled et Khaled nous a contactés le lendemain et nous a dit : ‘Ça va être un film.

Quelques jours plus tard, Khaled a contacté Fridayy et lui a dit : « Je viens de mettre trois personnes dessus, ce truc va vivre éternellement ». Pour sa part, Fridayy ne jurait que par Kanye [West] et les grands noms. « C’est un album très médiatisé, alors quand il m’a contacté, il m’a dit que Jay Z avait participé à l’album », a déclaré Fridayy.

« Quand j’ai appris que John Legend était dessus, j’ai pensé que j’allais être exclu de la chanson. Pas complètement, peut-être qu’il garderait mes chœurs, mais je pensais qu’il allait prendre les devants. Je n’ai entendu la piste officielle qu’à sa sortie, alors quand j’ai entendu ma voix sur la première ligne, c’était surréaliste pour moi ».

Le nouvel album de DJ Khaled, « God Did », réunit plusieurs artistes légendaires du rap

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Le placement a valu à Fridayy trois nominations aux Grammy Awards, mais à l’aube de 2023, son objectif est de se frayer un chemin en tant qu’artiste solo. En octobre, il a publié son premier projet, Lost In Melody, qui décrit la douleur et la lutte qu’il a dû mener pour en arriver là.

« Je ne pouvais pas parler d’autre chose, parce que j’étais complètement dépassé », a déclaré Fridayy à propos de son premier projet. « Je ne pouvais pas parler de gagner de l’argent, de bien gagner sa vie, parce que j’étais déprimé pendant tout le processus de création de cet album. Je ne faisais que parler des choses que je vivais, sans entrer dans les détails. Je suis resté à la surface parce que je voulais que les gens puissent s’identifier à ce qu’ils vivaient ».

Fridayy affirme que son impact a déjà été crucial pour de nombreuses personnes, mais qu’il souhaite que sa musique résiste à l’épreuve du temps.

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« Je veux juste laisser un impact. Quand je serai parti, je veux qu’on se souvienne de moi parce que je vois déjà l’impact », conclut-il. « La musique que je fais sauve des vies en ce moment. Les gens m’appellent pour me dire : « Mon frère, cette chanson m’a sauvé la vie. J’étais sur le point de me suicider et j’ai écouté cette chanson. Cela me suffit. Quand j’aurai fini, je veux juste qu’ils se souviennent de moi. Une musique intemporelle, c’est ce que j’essaie de faire ».

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Witson Beaujour
Par Witson Beaujour Rédacteur
Witson Beaujour, journaliste-rédacteur, chanteur, musicien et mécanicien industriel. Passionné de reportages, de documentaires et de lecture.