L’Université d’État d’Haïti (UEH) est secouée par une vague d’insécurité alarmante, marquée par un assassinat récent et choquant. Le mercredi 6 septembre, Solon Fortunat, éminent professeur de physique à l’École normale supérieure (ENS), a été abattu à Port-au-Prince. Cette tragédie a suscité des inquiétudes quant à la sécurité des membres de la communauté universitaire et à la réaction des autorités.
Les circonstances de l’assassinat de Solon Fortunat restent floues. Selon nos informations, il a été abattu à Carrefour Péan, entre Delmas 18 et Sans-fil. Le journal Le Nouvelliste a confirmé cette information auprès d’un membre du Conseil d’administration de l’ENS, qui l’a lui-même obtenue d’un frère de la victime. Cependant, les détails précis de l’incident restent flous et les malfaiteurs ont emporté le téléphone du professeur, ce qui rend la situation encore plus mystérieuse.
L’absence de réaction officielle de la part de la direction de l’UEH et de l’ENS a suscité des critiques. Près de 48 heures après l’assassinat de Solon Fortunat, aucune note officielle de solidarité avec sa famille n’a été émise par le rectorat de l’université ou la direction de l’ENS. Cette absence de réaction des autorités pose la question de leur capacité à assurer la sécurité des étudiants et du personnel.
Cet incident tragique s’inscrit dans un contexte d’insécurité croissante en Haïti, marqué par la violence des bandes armées. Corrélativement, le policier Wilio Idocci, membre de la 17e promotion de la Police Nationale d’Haïti, a également été assassiné à Solino, un quartier en proie à ces violences, le jeudi 7 septembre.
L’assassinat de Solon Fortunat et le silence officiel qui l’entoure soulignent l’urgence d’améliorer la sécurité à l’UEH et dans tout le pays. La communauté universitaire et la population haïtienne attendent des réponses et des mesures concrètes pour mettre fin à cette spirale de violence qui menace la vie de tous.
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