Du slam au rap ErsO Bers se donne pour mission de faire la guerre au soleil. Takle Solèy est le titre de son premier EP qui sortira ce 26 janvier. Il s’est confié à la rédaction de NAK sur ce projet qui devrait marquer un tournant dans sa carrière.
ErsO est un slameur originaire du Sud d’Haïti, plus précisément de Port-à-Piment. Il a fait toutes ses classes à Ducisse. Il a toujours eu un rapport avec la musique, sa mère étant la première personne à l’orienter vers la guitare. À l’église, il a été attiré par le clavier et autres instruments musicaux. Il a été lyriciste d’un groupe qu’il avait lui-même fondé avant de connaître un autre groupe où il était rappeur évangélique. Tout cela, c’était avant le slam.
Tout cela, c’était avant le slam. C’est à partir de là, après mon titre de champion au concours de slam de l’Église Wesleyenne, que j’ai décidé de me lancer dans une aventure professionnelle. Mais j’écris et je slame depuis 2017 au Lycée Fritz Pierre Louis. À partir de 2020, j’ai sorti quelques projets, notamment sur le Coronavirus et un autre à caractère évangélique. Tout a débuté ainsi et j’ai commencé à me créer une fanbase”, explique-t-il.
En 2021, il se met au rap, laissant de côté le regard évangélique qui l’empêchait de s’y adonner pleinement. En juillet, il met en ligne Takle Solèy en featuring avec J-Panesty sur lequel il jongle avec le slam et le rap. Ce morceau marque une nouvelle étape dans sa carrière. À cette même époque, il sort un EP bercé par les flows de rap.
“La philosophie Takle Solèy est née de ma collaboration avec J-Panesty. C’est ce qui va donner naissance à l’idée de ce nouvel EP. Je définis comme une étoile, je suis appelé à briller à tout moment. La nuit conquit haut la main, le jour, je me dois d’affronter le soleil afin de briller de plus belle”, nous livre Erso. Takle Solèy incite à quitter sa zone de confort. ErsO l’expérimente lui-même en allant du slam vers le rap, et même le chant. C’est le message qu’il veut faire passer à travers ce projet, encourageant tout un chacun à dépasser ses limites.
À la question “Comment va le slam haïtien ?” ErsO a répondu sans coup férir : “Le slam va bien. L’année dernière, il y a eu des exploits. Il y a eu un spectacle au Centre Culturel Caraïbes. Les slameurs ont franchi des barrières. Aujourd’hui, il y a plus d’écoutes sur les réseaux, des shows de slam”, avance ErsO.
En outre, il pense que le travaille ne doit pas s’arrêter là : “Cela pourrait être mieux. On se demande si le public du slam existe vraiment. On se demande si le slam peut se construire un public à l’intérieur du HMI. Le message du slam n’entre pas dans cette dynamique. Mais on peut dire que ça va, le slam continuera à tacler le soleil et nommer les étoiles”.
Le slamo-rappeur se dit inspiré par la vie et tout lui arrive à l’oreille. “Je trouve l’inspiration parfois assis. Parfois, je lis pour construire sur un thème qui m’intéresse. Ce que j’ai étudié m’influence. Mes œuvres ont parfois un regard politique, car j’ai étudié les Sciences Politiques à l’UEH. En général, je suis porté vers l’écriture par mes lectures. Mais, tout ce que je vis m’inspire.”
En décembre 2023, ErsO a fait découvrir à son public le morceau Reyèl, le premier extrait de son EP Takle Solèy. Il le voit comme un classique. Il chante l’amour. Par ce morceau, ils appellent les amoureux à être réels dans leurs relations, à se séparer du flou. Il veut plus de fluidité entre eux. Il y est accompagné par la chanteuse Destura et la chanson est produite par Samway.
Le 26 janvier à midi, Takle Solèy sera officiellement disponible sur YouTube et sur Audiomack. Il y aura des extraits sur Facebook (ErsO Bers) et Instagram. L’EP compte 7 titres, il est principalement produit par Samway. Deux autres morceaux sont produits par Steve Lauture. L’amour est le thème central de cet EP. Il est traité dans toutes ses dimensions. Il invite à profiter de la vie et de l’instant présent.
Crédit photo : Joe Shoot
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