Malgré l’escalade de la violence des gangs qui perturbe la capitale haïtienne depuis des mois, les élèves de Port-au-Prince continuent de se préparer pour les examens du baccalauréat. Le ministère de l’Éducation nationale et de la Formation professionnelle (MENFP) a annoncé sur son compte X que les cours du programme de compensation en apprentissage se poursuivent ce dimanche 16 juin, offrant une lueur d’espoir aux jeunes élèves déterminés à réussir malgré l’adversité.
Le programme de compensation, mis en place pour les élèves de 9ème et de Nouveau Secondaire 4 (NS4), vise à rattraper les leçons perdues depuis le 29 février, date à laquelle la violence des gangs a pris une tournure particulièrement inquiétante. Depuis le 8 juin, plus d’une trentaine de méga centres de compensation pédagogique ont été mobilisés pour aider les élèves à rattraper le temps perdu.
Les écoles du centre-ville de Port-au-Prince ne servent pas seulement de lieux d’apprentissage, elles deviennent aussi des abris temporaires pour les personnes déplacées à l’intérieur du pays, ce qui ajoute une difficulté supplémentaire pour les enseignants et les élèves.
Le MENFP a confirmé que 24 écoles nationales ou publiques participent activement au programme de compensation des cours pour les élèves du baccalauréat. Dans un contexte où la violence des gangs armés reste une menace constante, l’espoir et la résilience des jeunes Haïtiens et de leurs éducateurs brillent comme un symbole de résistance.
Dans ce contexte de violence persistante, l’espoir demeure que les épreuves du baccalauréat puissent se dérouler dans la paix et la sérénité. Etudiants et enseignants, unis dans un effort commun, espèrent que la stabilité reviendra suffisamment pour permettre à tous de se concentrer sur ces examens cruciaux.
La détermination des jeunes de Port-au-Prince à poursuivre leurs études, même dans les conditions les plus difficiles, témoigne de leur courage et de leur désir de construire un avenir meilleur. C’est un rappel poignant que l’éducation reste un pilier fondamental, même en temps de crise.