La construction d’un canal visant à capter l’eau de la rivière Massacre pour irriguer la plaine de Maribaroux est la cause des récents différends entre Haïti et République Dominicaine. Les conséquences de cette situation tendue entre les deux pays sont particulièrement néfastes pour les migrants haïtiens en République Dominicaine.
Le rapport du GARR (Groupe d’Appui aux Rapatriés et Réfugiés) sur les activités migratoires haïtiennes pour le mois de septembre 2023 parle de la précarité et l’exploitation des migrants haïtiens. « Ils/Elles sont victimes de rapatriement et retours forcés avec des traitements inhumains de la part des autorités dominicaines.»
Face à cette situation résultant principalement de la construction du canal du côté haïtien, les migrants haïtiens en terre dominicaine sont obligés de rester enfermés chez eux, renonçant sous contrainte à leurs biens, à leurs projets et leurs emplois, pendant que d’autres ont opté pour le retour en Haïti. « Les récits de violences et d’abus subis par les migrants haïtiens en terre voisine sont indénombrables dans les médias», explique GARR dans son rapport mensuel.
Le Groupe d’Appui aux Rapatriés et Réfugiés (GARR) invite en conséquence l’État haïtien a assumé ses responsabilités en exigeant aux autorités de la République Dominicaine à revenir sur leur position concernant la construction du canal et à assurer la sécurité des ressortissants haïtiens de l’autre côté de la frontière.
GARR appelle également les différentes structures de la société civile à se mobiliser massivement pour exercer une pression sur les gouvernements des deux côtés de la frontière en exigeant le respect de la souveraineté des nations concernées et la protection des droits humains.
Wallace Elie
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