Les États-Unis ont commencé ce dimanche à expulser des milliers de migrants haïtiens détenus dans un camp sous un pont de la ville de Del Rio, dans le sud du Texas, après un passage frontalier massif.
La situation survient le jour même où le gouvernement haïtien s’est dit préoccupé par les humiliations subies tant au sein de l’Union américaine qu’au Mexique.
Parmi les personnes expulsées figuraient des familles avec des enfants, plusieurs d’entre elles ont affirmé sur le tarmac de l’aéroport international, Toussaint Louverture avoir été expulsées illégalement sans aucune lettre de déportation.
Jean Negro Bonheur Delva, chef de l’Office national des migrations d’Haïti, a déclaré que l’État haïtien n’était « pas vraiment en mesure » d’accueillir les déportés.
« Nous sommes ici pour vous souhaiter la bienvenue, ils peuvent revenir et rester en Haïti, mais ils sont très agités », a déclaré Jean Negro Bonheur Delva. « Ils n’acceptent pas le retour forcé. » A-t-il poursuivi
Notons que les vols d’expulsion se poursuivront cette semaine et font partie de la stratégie en six parties du président Joe Biden pour faire face à l’augmentation des migrants sous le pont frontalier entre le Texas et le Mexique.
Plus de 50 législateurs démocrates ont exhorté samedi l’administration Biden dans une lettre à mettre fin aux expulsions vers Haïti et à se concentrer plutôt sur l’aide humanitaire à la suite de l’assassinat du président du pays, Jovenel Moise, en juillet et d’un tremblement de terre de magnitude 7,2 le mois dernier qui a tué plus de 2 000 Haïtiens.
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