Jamais, Haïti ne connaîtra un chef d’etat de la trempe de l’empereur Dessalines, le seul, l’unique et l’incomparable pour notre pays d’Haïti

Michel Luckenson
ParMichel Luckenson

Ce Lundi 20 septembre 2021, une nation qui fut autrefois souveraine, il y a de cela plus de deux siècles, commémore l’héroïsme d’un homme qui fut grand. Depuis 217 ans, cette nation résiste aux plus violentes secousses, et c’est cet homme qui l’a fondée. Son nom est Jean Jacques Dessalines, né le 20 septembre 1758.

La statue de Jean-Jacques Dessalines est toute une épopée. C’est l’histoire d’un cœur ouvert, par la férocité des maîtres blancs, aux homicides colères, c’est l’effacement d’une souillure, la transfiguration du honteux esclavage en liberté, en gloire. L’œuvre de Dessalines est complexe et merveilleuse.

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Il a réalisé trois principes: la liberté, la nationalité, l’indépendance. Une seule de ces conquêtes suffirait pour l’immortaliser.

Même aujourd’hui, la plupart des historiens haïtiens qui écrivent sur Haïti, sur la période pré-indépendance et durant les six premières années après l’indépendance ont un certain rapport avec la France qui nous fait douter de leurs œuvres. Un pays est bâti sur des techniques, sur des faits probants et des mythes. Certaines fois, les faits trop dégradants sont remplacés par des mythes pour rehausser l’histoire du pays en question. Pourquoi en Haïti, on ne parle pas du fondateur de la patrie et quand on parle de lui, c’est juste pour le fustiger ?

Jean Jacques Dessalines est né dans l’esclavage, mais il finit par grandir pour devenir un esclave à talents travaillant comme ébéniste. Le père fondateur de la nation haïtienne savait lire et écrire et était un grand orateur. Selon les documents scrutés dans plusieurs bibliothèques, Dessalines n’aimait pas parler le français en présence des Blancs, ce qui donnait l’impression qu’il était analphabète, mais c’était une ruse. Dessalines est celui après le départ de Toussaint Louverture pour le Fort de Joux qui a pris en mains les rênes du mouvement pour l’indépendance.

Né dans la servitude, le 20 septembre 1858, au milieu de tous les préjugés qui accablaient sa race, servitude plus lourde et plus humiliante que celle de ce peuple gémissant qu’autrefois délivra Moïse, pas le « valet« , il se redresse indigné, relève l’épée de Toussaint Louverture et la porte flamboyante devant la justice en courroux. Il ne déposera celte épée que sur l’autel du Dieu vivant, au jour du sublime hosanna entonné par sa race régénérée.

La fondation d’Haïti eût été impossible si Dessalines n’avait incarné en sa personne un profond sentiment, le sentiment de sa race.

L’assassinat de Jean Jacques Dessalines a été planifié en France bien avant 1804. Les francs-maçons qui travaillaient à la solde de Napoléon Bonaparte avaient consulté leur oracle et avaient fini par prédire qu’une révolution était imminente en Haïti et que rien ne pouvait stopper les esclaves et leurs chefs. Il fallait trouver un moyen pour stopper ou récupérer cette révolution. C’est ainsi qu’Alexandre Pétion entre en jeu. Alexandre Pétion est le fils d’un colon français et d’une négresse qui a fait de bonnes études en France et qui a passé toute sa jeunesse dans la métropole française. Il était si bien souché qu’il était l’amant de la sœur de Napoléon Bonaparte, Pauline Leclerc. Alexandre Pétion, à la tête des mulâtres voulait l’indépendance de la France, non pour les noirs, mais pour ses frères mulâtres. Si ce n’était pour quelques généraux noirs, Pétion aurait placé Haïti sous le protectorat de la France.

Nous voyons aujourd’hui d’où vient la haine, la jalousie, la méchanceté qui rongent l’âme, l’esprit et le cœur de l’Haïtien. Alexandre Pétion et ses complices n’ont pas seulement assassiné Dessalines, ils ont effectué un massacre. Plus de cinq mille âmes ont été détruites à travers tout le pays, des prêtres français n’ont pas été épargnés. Pour tuer Dessalines, il fallait le neutraliser. C’est ainsi qu’Alexandre Pétion a utilisé l’aide de nombreux occultistes et spiritistes, surtout de ses frères francs-maçons. Voilà pourquoi la franc-maçonnerie haïtienne, depuis sa naissance en 1807 a été anti-nationale. Et, aujourd’hui, on voit qu’elle est réduite à une peau de chagrin. Les francs-maçons agissent comme des sorciers. L’homme de bien qui se dit franc-maçon finit par laisser la confrérie parce qu’il réalise qu’il fait partie d’une assemblée de coquins.

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Alexandre Pétion avait un grand plan à exécuter et ce plan ne venait pas de lui. Ce plan était concocté par la France. Il fallait à tout prix atrophier cette nation naissante. Jean Jacques Dessalines était antisorcellerie et anticlérical ; mais il était un homme spirituel et un personnage mystique qui avait de grands pouvoirs. L’histoire révèle qu’il pratiquait la kabbale mystique. Il est dit dans notre vernaculaire que : « konplo pi fò pase wanga ». Dessalines n’a pas survécu au complot bien qu’il était prévenu qu’on allait l’assassiner. Pour assassiner l’Empereur, il fallait renverser l’égrégore sur lequel l’EtatNation était construit et le remplacer par quelque chose d’autre. C’est ainsi que la devise : liberté, égalité et fraternité a été remplacée par la division, la haine et la lutte fratricide. Nous payons aujourd’hui le prix du parricide de Dessalines.

 

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