Lundi dernier, la Commission centrale électorale de la République dominicaine a rejeté la candidature de Ramfils Trujillo, petit-fils de l’ancien dictateur Rafael Trujillo. Le leader politique est né aux Etats-Unis et n’a jamais renoncé à sa nationalité, selon les explications de la junte, rapportées par RFMINFO.
La Junte centrale électorale de la République dominicaine a informé que Ramfis Trujillo est né à Manhattan, dans l’état de New York, États-Unis, le 22 mai 1970, et a obtenu sa carte d’identité dominicaine le 23 mai 2016. Il devait participer aux élections sous la bannière du Partido Nacional Voluntad Ciudadana (PNVC).
En effet, l’article 20 de la Constitution prévoit que les Dominicains qui adoptent une autre nationalité sont éligibles à la présidence et à la vice-présidence, s’ils renoncent à leur nationalité acquise 10 ans avant l’élection et s’ils ont résidé en République dominicaine pendant les dix années précédant la candidature.
Cependant, Ramfils Trujillo a assuré que, face à cette décision “entièrement politique”, il ne restera pas les bras croisés et est prêt à défendre sa candidature, qui appartient au peuple et au pays, a-t-il déclaré sur son compte X (Twitter).
Rappel Quiz, le 2 octobre 1937, Trujillo ordonne le massacre des Haïtiens, connu sous le nom de “massacre du persil” dans l’ouest de la République dominicaine. Entre 15 000 et 30 000 Haïtiens travaillant dans les champs de canne à sucre ont été tués, pour la plupart à coups de machette. La frontière entre Haïti et la République dominicaine est fermée et les Haïtiens sont soumis à des contrôles.
Le régime tente de justifier cette atrocité en prétextant la crainte d’une infiltration ; en réalité, Trujillo pense que le gouvernement haïtien de Sténio Vincent coopère avec les Dominicains exilés pour le renverser. Sous la pression des Etats-Unis, Trujillo accepte de dédommager Haïti.
Ramfils Trujillo, petit-fils de l’ancien dictateur Rafael Trujillo, a l’intention de suivre l’exemple de Donald Trump et de construire un mur frontalier entre Haïti et la République dominicaine. Trujillo avait déjà tenu des propos jugés xénophobes à l’encontre des Haïtiens dans le pays voisin.
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