A l’occasion de la commémoration de la Journée internationale des enfants victimes innocentes de l’agression, ce mardi 4 juin, le Groupe d’Appui aux Rapatriés et Réfugiés (GARR), dans un communiqué de presse, dénonce la détérioration des droits des enfants en Haïti. « Malgré les nombreux outils de protection en matière des droits des enfants signés par l’Etat haïtien, ces droits ne sont en aucun cas garantis, l’échec est notable », a-t-il constaté.
Hormis la crise structurelle qui met à mal depuis fort longtemps le bien-être des enfants dans le pays, aujourd’hui, les violences exercées par les groupes armés accélèrent la précarisation des conditions de vie de ces derniers. Selon les données publiées par l’ONU via une note de presse le mardi 28 mai 2024, « entre 30% et 50% des membres sont constitués d’enfants enrôlés sous contraintes. D’après l’UNICEF, trois (3) millions d’enfants en Haïti ont besoin d’une assistance humanitaire en urgence et plus d’un demi-million vivent dans des espaces contrôlés par les gangs ».
Dans son communiqué, le Groupe d’Appui aux Rapatriés et Réfugiés (GARR) a exposé la situation chaotique des enfants en Haïti. « Les enfants sont exposés quotidiennement aux violences des gangs, subissant des sévices en tout genre, des agressions physiques, sexuelles et psychologiques, donc ils sont meurtris par les atrocités auxquelles ils ont été exposés et ont participé ».
Le GARR a aussi dénoncé l’Etat haïtien qui n’a pas su garantir le droit des enfants. « Les enfants sont donc partout : dans les rues, les zones occupées par les gangs, les camps de déplacés sans accès aux services de base. Il faut noter aussi que dans le domaine de la prise en charge de la santé mentale en Haïti, l’on évoque peu souvent les besoins des enfants, ces derniers affrontent seuls leurs traumatismes. L’ensemble de ces problèmes nuisent à la stabilité émotionnelle et psychologique des enfants, pourtant nécessaires à leur épanouissement dans la société. »
En conséquence, GARR appelle les autorités de la transition en Haïti à agir avec promptitude pour enrayer le climat de violence instauré par les gangs et de restaurer la justice en faveur des victimes. Il encourage la mise en place de programmes de réinsertion en faveur des enfants qui évoluent au sein des gangs. Il invite aussi les acteurs œuvrant dans la protection des enfants, à la fois du côté de l’État, de la société civile et des organismes internationaux, à travailler pour mieux encadrer les enfants, spécialement au niveau des structures d’accueil.