Début novembre, la situation s’est empirée à Mariani dans la commune de Carrefour. Des hommes armés ont envahi cette zone qui dévient actuellement presque, comme tant d’autres, une zone perdue. Des citoyens de cette critique la passivité du gouvernement et l’inaction de la Police Nationale d’Haïti (PNH), qui aurait pu, selon eux, éviter cette situation de tension à Mariani.
Le 7 novembre dernier, des conducteurs critiquent la passivité de l’État qui, jusqu’à date, n’a pris aucune mesure pour stopper la violence. Ils ont affirmé que le transport vers les zones de province se poursuit, mais avec une quantité de passagers considérablement réduite.
Toutefois, la situation s’est empirée. Hier mercredi 22 novembre, selon le syndicaliste Petrus Lerice, pour traverser Mariani, il faut payer, comme c’est déjà le cas à Martissant. Il ajoute que les conducteurs doivent payer entre 500 à 2500 gourdes.
Il faut rappeler que la ministre a.i de la Justice Emmelie Prophète Milcé a reconnu qu’il y a des territoires perdus, en s’appuyant sur la situation qui règne depuis des années à Martissant. Mariani est-il aujourd’hui un territoire perdu ? Puisqu’à l’heure actuelle il répète les mauvaises pioches de Martissant.
« Je ne vais pas payer les gangs. Je ne vais pas emprunter la route de Martissant », avait déclaré Emmelie Prophète. Elle considère que c’est un territoire perdu. « Aujourd’hui, il y a des territoires perdus qu’il faut à tout prix récupérer », dit-elle, lors d’une interview accordée à RSF.
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