Une nouvelle semaine fait son apparition et le soleil s’est levé sur Ouanaminthe qui avance pleinement dans les travaux de canalisation de la rivière Massacre. Toutefois, une présence considérable des forces de sécurité a été constatée sur la zone frontalière entre les deux pays frères, mais à couteaux tirés.
La République d’Haïti et la République dominicaine ont, effectivement, intensifié la présence de leur personnel armé dans la zone où est en cours la construction du canal. Plusieurs dizaines d’hommes montent la garde, arme à la main.
Du côté haïtien, des agents de la Brigade de Surveillance des Aires Protégées (BSAP) assurent la sécurité et la bonne marche des travaux, tandis que de l’autre côté de la frontière, en République Dominicaine, des militaires affectés à l’Armée et au Corps Spécialisé de Sécurité des Frontières Terrestres (CESFRONT) veillent attentivement, préparés à toute éventualité qui pourrait survenir dans le territoire au milieu du conflit né de l’affaire du canal d’irrigation.
Selon le président dominicain Luis Abinader, le lancement de tels travaux pourraient causer des dommages aux agriculteurs en contrebas et à la biodiversité de la Laguna Saladillo.
Le président Luis Abinader a même ordonné à l’Institut National des Ressources Hydrauliques (INDRHI) de poursuivre les travaux de réactivation, de nettoyage et de captage de l’eau du canal de La Vigía, afin de garantir l’eau à des centaines de producteurs agricoles.
Rappelons que malgré les mesures conservatoires unilatérales adoptées par le gouvernement dominicain pour contrecarrer le projet haïtien qui sera bénéfique pour l’agriculture, les travailleurs scandent « KPK » pour dire « Kanal la P ap Kanpe ».
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