L’ancien sénateur du département du Nord-Est, Jacques Sauveur Jean a appelé le gouvernement haïtien à prendre une position ferme face à la République dominicaine qui avait pris la décision unilatérale de fermer son côté de la frontière pour contrecarrer la construction d’un canal haïtien à Ouanaminthe sur la rivière Massacre. Dans une intervention sur les ondes de la Radio Télé Ginen, l’entrepreneur invite, d’un air humoristique, le Premier ministre haïtien Ariel Henry à le consulter pour résoudre les maux d’Haïti.
L’ancien parlementaire voit dans les décisions hâtives du président dominicain Luis Abinader une opportunité pour rehausser l’éclat national et prendre en main le destin d’Haïti.
Jacques Sauveur Jean conditionne la réouverture de la frontière haïtienne par le rapatriement de tous les Haïtiens vivant en République Dominicaine, riches et pauvres, professionnels, entre autres, ce avec un arbitrage de la communauté internationale et d’une diplomatie de haut niveau. Après tout cela, le gouvernement haïtien définira les conditions d’une reprise des relations entre les deux pays.
“Pwofite de balon sa Abinader choute nan pye nou an pou nou tou rezoud pwoblèm lemond an jeneral, e Ayiti an patikilye”, a-t-il lancé.
Toutefois, se déclarant petit, Jacques Sauveur Jean avertit Ariel Henry et ses pairs sur les prochaines positions qu’ils auront à prendre suite à la réouverture de la frontière dominicaine, critiquant leur comportement « fou ».
L’ancien sénateur affirme que l’affaire de la rivière Massacre n’est pas une cause gouvernementale mais populaire. L’entrepreneur appelle le chef du gouvernement à faire un geste patriotique, « il le peut », car l’heure est en faveur d’Haïti, et que le gouvernement haïtien ne doit pas laisser passer cette opportunité.
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