Dans le contexte actuel où des policiers sont devenus des cibles pour les bandits armés, la 33e promotion de la Police nationale d’Haïti (PNH) qui devrait passer 9 mois de formation à l’École Nationale de Police, sont contraints de sortir après seulement 4 mois. Ce lundi 11 mars 2024, plusieurs dizaines de policiers ont été gradués.
Des citoyens questionnent déjà la sortie prématurée de la 33e promotion de la Police nationale d’Haïti (PNH). Les responsables sont contraints d’organiser, ce lundi 11 mars 2024, sans la présence des 3 premiers responsables du Conseil Supérieur de la Police Nationale (CSPN), la graduation des aspirants policiers, entrés le 5 novembre 2023, en raison de la situation d’insécurité qui règne dans la zone métropolitaine de Port-au-Prince.
Selon les réactions, ces policiers devraient être prudents, car ils n’ont pas eu le temps de recevoir suffisamment d’informations et d’entraînement pour faire face à cette situation d’insécurité qui n’épargne personne. « Ils sont jeunes et n’ont pas eu le temps de boucler leur entraînement. Ils vont être considérés comme des brebis livrées aux lions.»
Pour Mme Jean, ainsi connue à Delmas, que son fils vient d’être gradué parmi les aspirants policiers, « pour moi il n’est pas encore gradué ». « Il est majeur, je ne pouvais pas l’interdire d’intégrer la force de police, mais, face à cette situation, j’ai l’obligation de l’interdire d’aller travailler. Pour moi, il n’est pas encore prêt et pas encore policier, puisqu’il n’a pas bouclé sa formation pour devenir policier.»
Précisons que ces policiers vont exercer leur profession après seulement 4 mois et quelques jours de formation. Alors que dans les parages de l’Académie Nationale de Police, le chef gang Vitel’Homme INNOCENT règne en maître, et plusieurs commissariats ont été vandalisés, pillés puis incendiés par des bandits armés qui occupent presque la moitié de la capitale haïtienne.
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