Le Burkina Faso, le Mali et le Niger se retirent officiellement de la Cédéao

Le Burkina Faso, Le Mali Et Le Niger Se Retirent Officiellement De La Cédéao

le burkina faso, le mali et le niger se retirent officiellement de la cédéao

Les autorités militaires au pouvoir du Niger, du Mali et du Burkina Faso ont annoncé ce dimanche 28 janvier leur décision commune de se retirer officiellement de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO).

Après des mois de tensions entre les pays de l’Alliance des États du Sahel et les autres membres de la CEDEAO suite à la prise du pouvoir au Niger, juillet 2023, le divorce est définitivement acté avec effet immédiat. Le Mali, le Burkina Faso et le Niger ne font plus partie de cette organisation sous régionale.

Les autorités respectives au pouvoir de ces trois États du Sahel, « prenant toutes leurs responsabilités devant l’histoire et répondant aux attentes, préoccupations et aspirations de leurs populations, décident en toute souveraineté du retrait sans délai du Burkina Faso, du Mali et du Niger de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’ouest », dit le communiqué publié et lu sur les médias d’État de ces pays.

En dehors de leur repositionnement géopolitique, les dirigeants militaires des pays de l’AES ont vivement critiqué le comportement de la CEDEAO qui, selon le communiqué, ne les ont pas aidés face aux djihadistes qui sévissent depuis 2012, au Mali d’abord, puis aussi chez ses deux voisins, faisant des milliers de morts, combattants et civils, et provoquant le déplacement de millions de personnes.

« Après 49 ans d’existence, les vaillants peuples du Burkina, du Mali et du Niger constatent avec beaucoup de regret, d’amertume et une grande déception que leur organisation s’est éloignée des idéaux de ses pères fondateurs et du panafricanisme », disent-ils dans ce communiqué signé des trois Chefs d’État de l’AES.

À rappeler que depuis l’arrivée des militaires au pouvoir, le Mali, le Burkina Faso et le Niger font face à de lourdes sanctions émanant de l’organisation sous régionale CEDEAO voulant ramener des régimes civils à la tête de ces pays. Pire encore, la CEDEAO avait même menacé d’intervenir militairement sur le territoire nigérien pour ramener Bazoum au pouvoir.

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