Le calvaire des réfugiés internes en Haïti

Mackendy Filderice
ParMackendy Filderice- Rédacteur

Dans les profondeurs de la crise haïtienne se cachent des histoires de survie et d’abandon. Quelque 89 000 personnes déplacées à l’intérieur du pays, fuyant la terreur des gangs, sont aujourd’hui des réfugiés de l’oubli, vivant dans des conditions innommables dans 86 sites à travers le pays, selon les données de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM).

Ces camps sont devenus des vestiges déchirants de la dignité humaine. Des enfants sont allongés sur des sols nus, recouverts de draps qui leur servent de rempart contre l’inhumanité qui les entoure. Des tas d’ordures pourrissent à leurs côtés, témoignant de l’abandon dont ils ont été victimes. Des conditions insalubres règnent dans ces enclaves de désespoir, où l’eau sale menace de devenir un vecteur de maladies mortelles.

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Le désespoir se lit sur les murs des nouveaux locaux du Lycée Marie-Jeanne et des locaux de la Faculté Linguistique Appliquée, transformés en abris de fortune. La peur et l’incertitude règnent, rendant tout espoir de normalité impossible pour ces personnes déplacées, jetées dans des conditions cauchemardesques.

L’approche de la saison des pluies ajoute une nouvelle couche de misère à cette tragédie humaine. La menace des maladies hydriques plane sur eux, alors que plus de la moitié de ces âmes brisées n’ont même pas accès à des toilettes décemment équipées. Le spectre des maladies infectieuses plane au-dessus de leurs têtes, prêt à exploser dans ce mélange de dénuement et de vulnérabilité.

Le silence assourdissant du gouvernement haïtien sonne comme un arrêt de mort pour ces oubliés de la société. L’angoisse grandit, alimentée par l’absence de mesures de sauvetage. Les personnes déplacées, qui fuyaient autrefois la violence de la rue, se retrouvent piégées dans un nouveau cauchemar.

Cette crise, qui s’inscrit dans le tissu de la vie quotidienne des Haïtiens depuis des années, exige plus que des mots. Une action urgente et décisive est nécessaire pour éradiquer ces poches de souffrance humaine. Tant que la réponse restera inaudible, le cri d’alarme des personnes déplacées résonnera dans les rues comme un rappel poignant de l’échec collectif à protéger les plus vulnérables.

 

Source Photo: Internet

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Mackendy Filderice
Par Mackendy Filderice Rédacteur
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Étudiant en sciences politiques à l'Université Quisqueya, Journaliste-Rédacteur à Netalkolemedia, Publiciste, Humanitaire. Amoureux de la vie et de l'apprentissage.