La Police Nationale d’Haïti (PNH), chargée de « protéger et servir » la population, fait face à de vives critiques en raison de ses faiblesses sur le terrain face aux bandits armés. Malgré plusieurs annonces de déploiements d’unités sur le terrain, les gangs armés continuent de gagner en puissance, poussant les civils à fuir plusieurs zones habitées.
La situation actuelle à Port-au-Prince est tendue. D’un côté, les groupes armés cherchent à étendre leur emprise, tandis que de l’autre, des fugitifs occupent les rues en protestation, exigeant des mesures de sécurité de la part de l’État haïtien, mais ils sont souvent dispersés à l’aide de gaz lacrymogène.
Depuis plusieurs semaines, de nombreuses personnes fuient leur domicile pour échapper aux délinquants armés qui sévissent à travers le pays. Malheureusement, les interventions policières ne semblent pas suffisamment efficaces pour contrer cette situation.
D’après les attentes des victimes, l’institution devait mener des opérations musclées dans les repaires de gangs, notamment à Tabarre et Martissant. Cependant, ces opérations se concentrent souvent au cœur de Port-au-Prince, visant les rescapés qui ont fui cette zone et réclament des actions concrètes auprès de la police pour rétablir l’ordre.
Bien que le Haut commandement de la PNH ait annoncé une série de mesures depuis février 2023 pour lutter contre les enlèvements et le grand banditisme, l’insécurité persiste. Les bandits continuent de régner en maîtres, reléguant la PNH à une position en retrait.
Selon les données de l’Organisation des Nations Unies (ONU), les gangs contrôlent désormais 80 % du territoire haïtien. Dans certaines régions du pays, il n’y a même pas de poste de police pour assurer la sécurité de la population.
Actuellement, la PNH signale le déploiement de plusieurs unités dans les quartiers de Tabarre pour contrer Vitelhomme Innocent, ainsi qu’à Carrefour-Feuilles pour combattre le gang de Gran Ravin, dirigé par Ti Lapli.