Les gangs bloquent l’accès à l’éducation en Haïti et recrutent des enfants-soldats 

Pooshy Rosana
ParPooshy Rosana- Rédacteur
Créateur : Odelyn Joseph | Crédits : AP Droits d'auteur : Copyright 2022 The Associated Press. All rights reserved

Le Fonds des Nations-Unies pour l’Enfance a tiré la sonnette d’alarme sur l’influence de l’insécurité sur l’accès à l’éducation des enfants dans les écoles haïtiennes, plus particulièrement dans la zone métropolitaine de Port-au-Prince.
Selon l’UNICEF, “la violence qui sévit dans la zone métropolitaine de Port-au-Prince conduit à la fermeture de plusieurs écoles. Résultat, de plus en plus d’enfants sont recrutés par les gangs armés.”  

Dans une vidéo publiée sur sa page Twitter, la branche onusienne met en avant, dans une interview, un enfant de 15 ans qui avait été recruté par un gang. Arrivé en 3ème année fondamentale, celui-ci expliquait sa vie, son rêve d’enfant qu’il avait vécu auprès de son petit frère, ses deux sœurs, sa grand-mère et sa mère. 

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Le jeune enfant explique le calvaire qu’il a dû affronter là où il habitait à cause des activités de banditisme qui ont forcé les établissements scolaires à fermer leurs portes ; et puis il s’est retrouvé dans la rue. 

 « M al fè lari, fè kokorat mwen rantre nan gang. Mwen rantre nan gang lan nan fevriye 2021, pandan yo wè m ap pase yo di konsa pou m travay pou yo y ap peye m chak jou », a-t-il révélé, précisant qu’il était servi de guetteur souvent pour surveiller des policiers, pour un salaire quotidien estimé entre 1500 et 2500 gourdes. Il y avait d’autres enfants comme lui recrutés comme soldats.  

 « Pandan m te nan gang lan, 5 timoun ki te avè m. Yo di m konsa depi m pa rete ladan l y ap touye m. Yo te konn banm presyon » 

Le rescapé avoue qu’il ne fait pas de cauchemar, qu’il a l’habitude de prier avant de dormir. Il souhaiterait retourner à l’école et à l’église, et devenir professeur d’école plus tard. 

Rappelons qu’en mai 2022, l’Organisation des Nations-Unies avait dénoncer le recrutement d’enfants par les gangs en Haïti, et avait exprimé son inquiétude face à la détérioration de la situation socio-sécuritaire.  

Suite à la publication d’une vidéo mettant en avant un enfant d’une dizaine d’années exhibant une arme de guerre, l’ONU était sortie de son silence pour déclarer que « cet acte est une des six violations graves du droits de l’enfant », et avait dénoncé cet enrôlement d’enfants dans la criminalité. 

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Pooshy Rosana
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Pooshy Rosana, journaliste-rédacteur à Netalkolemedia, caricaturiste et graphiste. Parallèlement, coach fitness. Adore la culture populaire, les documentaires et la musculation.