Selon des sources au sein du ministère haïtien de la justice et des diplomates en poste dans le pays, les chefs de gangs haïtiens ont atteint un niveau de pouvoir tel qu’ils ne dépendent plus de leurs anciens soutiens politiques et économiques, révèle une enquête du New York Times.
Ce constat inquiétant souligne l’évolution rapide de la dynamique du crime organisé en Haïti. De nombreuses factions de gangs ont tissé des liens étroits avec les cartels de la drogue colombiens, leur offrant l’accès à des armes lourdes et la possibilité d’acheminer des stupéfiants vers l’Europe.
Parmi les figures centrales de cette inquiétante alliance, Dimitri Hérard, ancien chef de la sécurité du Palais national, est cité comme l’un des principaux architectes des stratégies des gangs. Son évasion de prison a ajouté une dimension supplémentaire à la menace qu’ils représentent, renforçant leur capacité à opérer en toute impunité.
Cette collaboration transnationale entre les gangs haïtiens et les cartels colombiens est de plus en plus préoccupante pour la sécurité régionale et internationale. Certains appellent donc les autorités haïtiennes, en collaboration avec les agences internationales, à redoubler d’efforts pour démanteler ces réseaux criminels et rétablir l’ordre dans le pays.