Les rues de la capitale haïtienne ont été le théâtre d’intenses manifestations le lundi 10 juin, orchestrées par les habitants des quartiers de Nazon et de Solino. Ces manifestations font suite à l’assassinat de trois policiers à Delmas 18 dimanche.
Les manifestants, exprimant leur colère et leur désarroi, ont érigé des barricades de pneus enflammés et de carcasses de véhicules sur la route, paralysant la circulation dans plusieurs quartiers de la ville. Leur principal mot d’ordre : exiger des autorités des mesures concrètes et fermes pour mettre fin aux violences collectives qui endeuillent régulièrement les forces de l’ordre et la population haïtienne.
“La situation est devenue insupportable”, a déclaré un habitant de Nazon visiblement ému. “Nous ne pouvons plus tolérer que nos policiers soient assassinés en toute impunité. Il est temps que les autorités agissent de manière décisive pour démanteler ces gangs”.
Les revendications des manifestants sont claires : une intervention musclée de la Police Nationale d’Haïti (PNH) pour rétablir la sécurité et assurer la protection des citoyens. Dans l’attente d’une réponse des autorités, les habitants de Nazon et de Solino maintiennent la pression, espérant une action rapide et décisive pour rétablir la paix et la sécurité dans leurs quartiers.
Les observateurs craignent que si des mesures efficaces ne sont pas prises rapidement, la situation ne s’aggrave, avec des conséquences imprévisibles pour la stabilité de la région. La communauté internationale, elle aussi, suit de près l’évolution de cette crise, soulignant la nécessité urgente d’une réponse appropriée pour éviter une escalade de la violence.
Source Photo: le Monde