Les syndicalistes accordent 3 jours au gouvernement pour réduire de 40 % les prix du carburant

En Haïti, les syndicalistes ont lancé un ultimatum sans précédent au gouvernement, exigeant une réduction significative de 40 % des prix du carburant sur le marché local. Montès Joseph, porte-parole du mouvement syndical, a annoncé cette décision et a prévenu que si les demandes ne sont pas satisfaites dans les trois jours, des mesures radicales seraient prises pour forcer le gouvernement à appliquer les normes fixées dans le décret de 1995.

La hausse des prix du carburant est depuis longtemps une préoccupation majeure de la population haïtienne. La fluctuation des prix du pétrole sur le marché international a également eu un impact significatif sur l’économie du pays, entraînant une augmentation constante des coûts du transport et des biens de consommation. Dans ce contexte, les syndicalistes ont décidé d’adopter une position ferme en demandant une réduction drastique des prix du carburant sur le marché local.

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Cependant, le gouvernement haïtien avait déjà annoncé une mesure d’urgence en retirant 10 gourdes du prix du galon d’essence pour tenter d’apaiser les tensions et de répondre aux inquiétudes de la population. Cependant, Mehu Changeux, un autre dirigeant syndical, a qualifié cette décision d’insignifiante, soulignant qu’elle ne représentait qu’une fraction des coûts élevés supportés par la population haïtienne. Il a insisté sur le fait que le gouvernement devrait plutôt se concentrer sur une réduction significative du prix du carburant, basée sur la baisse du prix international du baril de pétrole.

La situation est tendue et des manifestations de masse sont à prévoir si le gouvernement n’apporte pas de réponse satisfaisante dans les trois jours. Les syndicalistes ont exprimé leur détermination à tout mettre en œuvre pour faire pression sur les autorités et faire entendre leurs revendications.

Il est important de noter que l’augmentation des prix du carburant a des effets en cascade sur l’économie haïtienne déjà précaire. Les coûts de transport augmentent, ce qui fait grimper le prix des biens de consommation de base et affecte la qualité de vie de nombreux Haïtiens. Les syndicats estiment que la réduction des prix du carburant est une mesure essentielle pour alléger le fardeau financier des citoyens et améliorer leur accès aux services et produits essentiels.

Le gouvernement est maintenant confronté à une décision cruciale : répondre aux demandes des syndicalistes afin d’éviter un conflit social majeur, ou chercher d’autres solutions pour résoudre cette crise économique.