Le gouvernement de facto a récemment instauré une interdiction troublante qui empêche toute personne de commenter les tweets émanant de la Primature Haïtienne depuis le 1er mai dernier, suscitant des préoccupations quant à la liberté d’expression et remettant en question les principes démocratiques.
Sous le leadership d’Ariel Henry, qui occupe plusieurs postes clés sans supervision ni contrôle réel, Haïti est confronté à une crise politique et sécuritaire persistante depuis près de deux ans. Lors d’un point de presse à l’aéroport international Toussaint Louverture, le Premier ministre Ariel Henry a exhorté les citoyens à agir pour sortir le pays de cette situation critique.
Cependant, cette prise de parole du Premier ministre est entachée par la contradiction apparente entre ses discours sur la démocratie et les mesures restrictives mises en place par son gouvernement. L’interdiction récente des commentaires sur les tweets de la Primature, en vigueur depuis le 1er mai, soulève des interrogations quant à la volonté réelle du gouvernement de favoriser un débat ouvert et transparent.
L’opposition critique le comportement autoritaire d’Ariel Henry, qui exerce un pouvoir quasi-monarchique en cumulant les postes clés dans le pays. De plus, son retour d’un sommet international à Paris, où il a participé à des discussions sur un nouveau pacte financier mondial, soulève des doutes quant à ses véritables priorités. Alors que les gangs opèrent en toute impunité, plongeant les citoyens dans un climat d’insécurité permanent, le Premier ministre insiste sur la nécessité de se concentrer sur les questions économiques et climatiques.
La seule proposition d’Ariel Henry pour sortir le pays de cette crise est de solliciter une intervention étrangère, une solution jusqu’à présent négligée par les dirigeants des pays qui ont accueilli Henry à la Primature. Cette approche soulève des inquiétudes quant à la souveraineté nationale et à la capacité du gouvernement actuel à prendre des mesures concrètes pour résoudre les problèmes internes du pays.
En limitant la possibilité pour les citoyens de commenter les tweets de la Primature, le gouvernement restreint la liberté d’expression et entrave le droit des Haïtiens à exprimer leurs opinions. Cette mesure va à l’encontre des principes démocratiques et suscite des inquiétudes quant à la transparence et à la responsabilité du gouvernement.
Alors qu’Ariel Henry encourage les citoyens à participer à un vaste mouvement national pour redresser le pays, il est essentiel de garantir que leur voix soit entendue et que les canaux de communication restent ouverts. La démocratie exige un dialogue ouvert et inclusif, et la suppression de la possibilité de commenter les tweets de la Primature représente un recul dans cette direction.
Il est primordial que le gouvernement revoie sa position sur cette interdiction et s’engage à respecter la liberté d’expression et la participation citoyenne. Les Haïtiens méritent un gouvernement responsable, transparent et à l’écoute de leurs préoccupations afin de pouvoir construire un avenir meilleur pour leur nation.