L’insécurité qui ravage le pays a étendu ses tentacules au secteur religieux, frappant sans pitié des communautés déjà vulnérables. Le récent assassinat du pasteur Pascal Célédon par des membres du gang “Tibwadòm” illustre tragiquement cette réalité. Le pasteur Célédon, responsable de l’église Bethel de Terre Neuve et directeur de l’école éponyme, était une figure emblématique et respectée de sa communauté.
Le révérend Célédon n’est pas une victime isolée. Son assassinat fait partie d’un massacre plus large dans lequel au moins huit personnes ont été tuées et plusieurs autres blessées. Ce bain de sang est le reflet d’une violence endémique qui ne cesse de s’étendre, infiltrant même les sanctuaires religieux, ces lieux de paix et de recueillement qui devraient être à l’abri des troubles de ce monde.
La brutalité de cette attaque ne se limite pas aux vies humaines qu’elle a coûtées. Les malfrats ont également incendié une maison de la troisième section communale de Lagon, plongeant encore plus cette communauté dans la terreur et le désarroi. Ces actes barbares démontrent une fois de plus l’incapacité des autorités à protéger les citoyens, quel que soit leur statut ou leur engagement social ou religieux.
Face à cette machine infernale de l’insécurité, il est impératif que des mesures concrètes et immédiates soient prises pour rétablir l’ordre et assurer la sécurité de tous, en particulier des religieux qui jouent un rôle crucial dans le tissu social. Les églises, les écoles et les autres institutions doivent être protégées par des forces de sécurité efficaces et déterminées.
La mort du pasteur Pascal Célédon devrait servir de signal d’alarme pour nos dirigeants. L’insécurité n’épargne personne et c’est la stabilité de toute la société qui est en jeu. Il est grand temps que la protection des citoyens redevienne une priorité, que justice soit rendue aux victimes et que la paix revienne dans nos communautés.
Le sacrifice du Révérend Célédon doit être un catalyseur de changement. Sa mémoire mérite d’être honorée non seulement par des mots, mais par des actions concrètes visant à éradiquer l’insécurité et à restaurer un climat de sérénité et de confiance. Nos églises, nos écoles et nos maisons doivent redevenir des refuges sûrs et inviolables. C’est pourquoi il est essentiel que l’État prenne ses responsabilités et agisse de manière décisive et efficace.