Le directeur général de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), Tedros Adhanom Ghebreyesu, a déclaré ce mercredi 12 octobre que seul un accès sûr aux zones de Port-au-Prince touchées par le choléra permettra de maîtriser l’épidémie.
L’organisation mondiale de la sante OMS juge qu’il est très probable qu’il y ait des cas avant les premiers qui ont été détectés et qu’il y ait actuellement plus de personnes infectées que celles enregistrées.
L’épidémie de choléra était initialement localisée dans deux zones de Port-au-Prince qui sont sous le contrôle des gangs armés, ce qui entrave sérieusement l’accès à l’aide pour la population.
Il y a douze ans, Haïti a subi l’une des pires épidémies de choléra de ces dernières décennies, qui a coûté la vie à près de 10 000 personnes.
« Les zones touchées sont peu sûres et contrôlées par des gangs, ce qui rend très difficile la collecte d’échantillons et retarde la confirmation en laboratoire des cas et des décès », a expliqué Tedros.
Selon les derniers chiffres du ministère haïtien de la Santé publique, 224 cas et 16 décès ont été enregistrés, bien que ces données correspondent au week-end, donc les malades et les décès pourraient être beaucoup plus nombreux.
Selon l’OMS, un quart des cas concernent des enfants de moins de cinq ans.
Par ailleurs, les autorités ont confirmé 39 cas de choléra et neuf décès dus au choléra dans la prison principale de la capitale.
Tedros a assuré que l’OMS travaille avec le ministère haïtien de la Santé pour coordonner une réponse qui comprend la surveillance épidémiologique, l’accès à l’eau potable et à l’assainissement, et la vaccination.
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