“Pequeño Haití” : des Haïtiens continuent de laisser le territoire dominicain

Pooshy Rosana
ParPooshy Rosana- Rédacteur
“pequeño haití” des haïtiens continuent de laisser le territoire dominicain

En dépit de la décision ferme et claire de Saint-Domingue face à la construction du canal sur la Rivière Massacre, les Haïtiens continuent d’avancer avec le projet. Aussi, en République Dominicaine, certains d’entre eux préfèrent plier bagages pour rentrer au bercail.

En territoire dominicain, la situation devient de plus en plus inquiétante : des Haïtiens laissent le pays par milliers, ce, depuis la fermeture de la zone frontalière haïtiano-dominicaine ordonnée par le président dominicain lui-même.

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À “Pequeño Haití” ou “Ti Ayiti” en créole, ils ont des centaines à se rendre volontairement sur la frontière entre les deux pays pour rejoindre l’autre côté de l’île, leur patrie, Haïti. Et, face à un tel exode, le commerce dominicain est durement touché, et pas que, car les domaines de l’immobilier, de la construction ou encore du textile sont affectés.

Ces derniers, papiers ou sans-papiers sont persécutés en raison des mesures adoptées par l’Exécutif dominicain. Luis Abinader évoque des dispositions pour mieux sécuriser son territoire de l’insécurité qui ronge Haïti actuellement. Toutefois, ses véritables intentions sont connues de tous : contrecarrer la construction d’un canal du côté haïtien pour mieux profiter de la Rivière Massacre dans l’agriculture.

Depuis la fermeture de la frontière entre Haïti et la République dominicaine, les Haïtiens qui sont restés encore là-bas survivent de différentes manières, dont dans la vente de fleurs, des produits de beauté et de la malbouffe, ainsi que des fruits et légumes. Mais à coup sûr, ils risquent d’être refoulés en Haïti.

Même si l’affaire a été débattue devant le siège des Nations-Unies cette semaine, la République Dominicaine reste ferme sur sa position : toute discussion avec Haïti dépendra de l’arrêt des travaux de construction du canal, tandis que les Haïtiens sur la zone frontalière à Ouanaminthe (Nord-Est) scandent « KPK » pour « Kanal la P ap Kanpe ».

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Pooshy Rosana, journaliste-rédacteur à Netalkolemedia, caricaturiste et graphiste. Parallèlement, coach fitness. Adore la culture populaire, les documentaires et la musculation.