Les résultats récent du Baromètre économique et financier 2024 (BEF 2024) révèlent une image inquiétante pour Haïti, avec plus de 80% des experts économiques, financiers et de politique publique haïtiens exprimant leur inquiétude quant à l’insécurité politique prévue pour l’année en cours.
Selon l’enquête, une vaste majorité de 82,6 % des professionnels interrogés considèrent l’insécurité et l’incertitude politique comme les principaux obstacles à la croissance de l’économie haïtienne en 2024. Cette inquiétude généralisée met en évidence les défis pressants auxquels le pays pourrait être confronté dans les mois à venir.
Les experts, partageant un sentiment de pessimisme, ne croient pas que la situation économique globale du pays s’améliorera en 2024. En effet, 78,7% des professionnels interrogés ont exprimé leur pessimisme quant à la situation économique d’Haïti cette année.
L’inquiétude se reflète également dans les prévisions économiques spécifiques. Près de 75,2% des experts anticipent une hausse de l’inflation pour l’année 2024, soulignant une menace potentielle pour le pouvoir d’achat des Haïtiens. De plus, 47,7% des professionnels s’attendent à une dépréciation de la gourde par rapport au dollar américain, ce qui pourrait avoir des implications significatives pour le commerce et la stabilité financière du pays.
Face à ces résultats alarmants, un consensus émerge parmi les experts, soulignant la nécessité pour le gouvernement haïtien de donner la priorité à la sécurité et à la lutte contre l’insécurité en 2024. Une écrasante majorité de 83,5 % des professionnels estiment que ces questions devraient être les principales priorités du gouvernement pour l’année à venir.
En conclusion, le BEF 2024 dresse un tableau sombre des perspectives économiques et politiques d’Haïti pour l’année en cours. Les autorités doivent maintenant relever le défi de répondre aux préoccupations exprimées par les experts, tout en s’efforçant d’établir un climat de confiance propice à la croissance économique et à la stabilité politique.
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