INSECURITE

Policiers et journalistes en première ligne face à la violence en Haïti

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Le premier semestre 2024 a révélé une cruelle réalité pour les policiers et les journalistes haïtiens, confrontés à une vague de violence sans précédent. Dans un contexte où les droits de l’homme sont régulièrement bafoués, ces deux groupes se retrouvent en première ligne, exposés aux dangers et aux défis quotidiens d’un pays en crise.

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Le rapport accablant du Collectif Défenseurs Plus indique qu’au moins 600 personnes, dont une trentaine de policiers, ont perdu la vie entre janvier et juin 2024. Cette période sombre a également vu plus d’une dizaine de journalistes agressés, tandis que la fermeture de plus de 900 écoles a privé des milliers d’élèves de leur droit à l’éducation. Ces chiffres illustrent la violence et l’insécurité endémiques qui sévissent en Haïti et qui pèsent lourdement sur ceux qui travaillent à la protection et à l’information de la population.

Jean Denis Wilkenson, responsable des affaires juridiques au Collectif, a souligné le caractère multidimensionnel de la crise actuelle, caractérisée par la violation systématique des droits civils, politiques, socio-économiques et culturels. Cette situation met en évidence non seulement l’effondrement de la sécurité, mais aussi la fragilité des institutions haïtiennes.

La vulnérabilité des policiers, symboles d’autorité et de protection, est particulièrement préoccupante. Le fait qu’ils soient exposés à des attaques souligne les lacunes en matière de sécurité et le besoin urgent de renforcer les capacités des forces de l’ordre. De même, les journalistes, gardiens de la liberté de la presse, se retrouvent souvent en danger, menacés pour leur engagement à informer le public.

Frimens Deverson Duval, responsable de la communication du Collectif, a souligné l’importance de prendre des mesures urgentes pour sécuriser les écoles et permettre aux élèves de poursuivre leurs études en toute sérénité. La fermeture massive d’écoles est un signe alarmant de l’impact de la violence sur l’éducation et l’avenir du pays.

Anthonal Mortimé, co-directeur du Collectif, a appelé les autorités à prendre des mesures concrètes pour rétablir les droits de l’homme. Il a également dénoncé la mauvaise gouvernance, accusant certains dirigeants de détourner les ressources publiques.

La crise actuelle en Haïti nécessite une réponse coordonnée et déterminée pour protéger les policiers et les journalistes, et par extension, l’ensemble de la population. Le rétablissement de l’Etat de droit et la garantie de la sécurité pour tous sont indispensables pour briser la spirale de la violence et construire un avenir meilleur pour le pays.

 

Source Photo: Radio Verite

Mackendy Filderice

Étudiant en sciences politiques à l'Université Quisqueya, Journaliste-Rédacteur à Netalkolemedia, Publiciste, Humanitaire. Amoureux de la vie et de l'apprentissage.

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Tags: Haiti Insecurite Jean Denis Wilkenson journalistes Policiers Violence