Quand l’international impose à Haïti un Premier ministre intérimaire avec un mandat présidentiel

Wallace Elie
ParWallace Elie- Redacteur
quand l'international impose à haïti un premier ministre intérimaire avec un mandat présidentiel

Depuis plusieurs années, Haïti n’a organisé aucune élection. L’ordre démocratique a été totalement écarté, c’est l’anarchie totale. Après l’assassinat du président élu Jovenel Moïse au pouvoir, l’international a imposé Ariel Henry comme Premier ministre en juillet 2021, bien qu’il ait été nommé quelques jours avant l’assassinat du feu président Moïse.

Ariel Henry avait le mandat d’organiser des élections dans un bref délai. Cependant, trois ans après, ce dernier reste au pouvoir et le pays reste dans l’anarchie, sans élus, bien qu’il avait promis des élections générales avant le 7 février 2024. Il a signé des accords avec des partis politiques pour la plupart proches de son gouvernement, toujours aucune solution, car ces partis politiques n’ont pas cessé de dénoncer le non-respect de ces accords.

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Une transition qui ne devrait pas dépasser les deux ans pourrait selon le gouvernement avoir un mandat présidentiel jusqu’à 5 ans. Puisque, la Communauté des Caraïbes (CARICOM), qui dirigeait une équipe d’évaluation soutenue par les Nations Unies, les États-Unis, le Canada et l’OEA, selon Philip DAVIS, Premier ministre des Bahamas, l’organisation des élections générales dans le pays est prévue au plus tard le 31 août 2025.

Cela sous-entend que Ariel Henry devrait remettre le pouvoir à des élus en 2026, soit 5 ans après sa nomination par le président Jovenel Moïse et son imposition par la communauté internationale, en juillet 2021. Il convient de souligner que Ariel Henry, considéré comme le ROI HENRY du 21eme siècle, est décrié par la population. Des manifestations sont organisées régulièrement pour réclamer son départ.

Qualifié de complicité, d’insouciance, envers les actions des gangs qui terrorisent la population haïtienne, l’international ne veut pas entendre énoncer la question de sa démission, mais affirme qu’une transition ne remplace pas une transition. Face aux gangs, il fait appel à une force multinationale de sécurité en soutien à la police nationale. Pour certains, cette force aura pour mission première de consolider le pouvoir de Ariel Henry au mépris des revendications populaires.

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Communicateur Social,journaliste. Motivation, Rigueur et écoute sont les maîtres mots de mon comportement professionnel.