Un peu partout des Haïtiens fuient les bandits, mais pour aller où ?

Pooshy Rosana
ParPooshy Rosana- Rédacteur
un peu partout des haïtiens fuient les bandits, mais pour aller où

Quotidiennement, l’insécurité instaurée par les bandits connaît une mise à jour, alors que les autorités étatiques tardent à donner une réplique aux criminels qui terrorisent la population haïtienne depuis quelque temps, forçant des civils innocents à fuir leur demeure dans plusieurs localités de la capitale et des provinces.

Après Bel-Air, La Saline, Solino, Cité Soleil, Pernier, Torcel, dans le département de l’Ouest, et Liancourt (Artibonite), c’est au tour de Carrefour-feuilles d’être la cible de bandits lourdement armés. Des hommes en provenance de Gran Ravin ont mené une offensive contre cette localité, forçant la population à prendre la fuite. Toutefois, pour aller où ?

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Récemment, devant les locaux de l’ambassade des États-Unis en Haïti, plusieurs rescapés des exactions de Vitelhomme Innocent avaient pris refuge, mais ils allaient être chassés par les forces de l’ordre un jour après à coups de bâton et de gaz lacrymogène. Une scène similaire s’est produite cette semaine avec certains fugitifs en provenance de Carrefour-feuilles qui ont gagné les rues pour exiger du Premier ministre Ariel Henry de la sécurité ou sa démission à la tête de l’Exécutif.

Les protestataires ont été chassés par la Police Nationale d’Haïti (PNH) au Centre-ville de Port-au-Prince, et ce qui avait causé une véritable tension dans les rues jusque dans l’après-midi.

Si la PNH a à maintes reprises annoncé des interventions dans la troisième circonscription de Port-au-Prince afin de mettre hors d’état de nuire les malfrats, les bandits de Gran Ravin, mais aussi de Village de Dieu, résistent aux assauts. Et les hommes de Ti Lapli, particulièrement, attaquent sans grande difficulté Carrefour-feuilles, et même le sous-commissariat de Savane Pistache n’a pas été épargné par les délinquants.

Une situation qui reste pareille dans plusieurs communes du territoire. Les victimes de violences n’ont aucun refuge, et sont même chassées des places publiques par l’État haïtien par le biais de l’institution policière.

Des scènes similaires se reproduisent couramment : femmes, enfants et vieillards sous la protection d’hommes patrouillent des rues pour retrouver un lieu de paix après avoir été chassés de leur habitat.

Face à une telle situation répétitive toujours la PNH annonce de nouvelles mesures, mais sans porter de fruits. Les déploiements policiers sont plus esthétiques que concrets alors que la crise est de plus en plus alarmante.

Chassés ailleurs dans d’autres pays, dont la République dominicaine, les Haïtiens sont à présent persécutés sur leur propre territoire. Entre le marteau du banditisme et de l’enclume de l’État haïtien, ils sont apparemment destinés à ne plus déguster la paix et la sécurité partout où ils passent.

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Pooshy Rosana
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Pooshy Rosana, journaliste-rédacteur à Netalkolemedia, caricaturiste et graphiste. Parallèlement, coach fitness. Adore la culture populaire, les documentaires et la musculation.