La dépression tropicale qui a frappé Haïti du 17 au 19 novembre 2023 a laissé dans son sillage des traces de destruction et de deuil. Avec quatre décès confirmés et deux personnes toujours portées disparues, les communautés du sud et du sud-est sont confrontées à des défis majeurs.
Dans le Sud, trois personnes ont perdu la vie, dont deux hommes qui tentaient de traverser la rivière Acul à Chantal et une personne âgée à Camp Perrin. Dans le Sud-Est, une femme a été emportée par les eaux du Dlo wouj à Grand Gosier et a été retrouvée sans vie, marquant une tragédie dans la région.
Le département de la Grande’Anse, notamment à Pestel, a également été touché, avec deux hommes emportés par la rivière La Hatte à Tozia, dont les corps sont toujours portés disparus. Les sections communales de Belle Fontaine et de Tozia ont également signalé quatre personnes disparues depuis le passage de la dépression tropicale.
Outre les pertes humaines, les dégâts matériels sont considérables. Les inondations ont touché 420 maisons dans le département des Nippes, tandis qu’à Belle Fontaine, deux commerçants ont perdu la vie en tentant de traverser la Rivière Grise après un ravitaillement à Kenscoff. Les pertes agricoles se multiplient, avec des plantations dévastées à Bombardopolis et des bananeraies ravagées dans huit communes du Sud.
Les infrastructures ont également été durement touchées, avec des routes coupées et ensablées dans plusieurs régions. La route départementale 208, qui relie les arrondissements de Jacmel et de Belle-Anse, est toujours coupée au niveau de Morne Lacet. La route nationale 4, communément appelée route de l’Amitié, est impraticable en plusieurs endroits, entravant la circulation dans le Haut Coq Chante, le Bassin Caïman et à l’entrée nord de la ville de Jacmel.
Au nord-ouest, la commune de Jean-Rabel est isolée du reste du département, l’accès étant rendu difficile par les rivières Coma et Saline. Des difficultés persistent également à Port-de-Paix, où des accumulations d’alluvions et de boues entravent la circulation.
En ces temps difficiles, les communautés locales et les autorités travaillent ensemble pour surmonter les défis, tandis que la protection civile continue d’évaluer l’étendue des dégâts. Les images du Comité départemental de gestion des risques et désastres (CDGRD) dans le Sud-Est montrent l’ampleur de la dévastation et le besoin urgent d’une réponse coordonnée.
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