SPORTS

Le combat entre Carini et Khelif : un débat explosif sur l’inclusion et l’équité dans le sport

Le récent affrontement entre l’Italienne Angela Carini et l’Algérienne Imane Khelif a révélé de profondes fissures dans les critères d’éligibilité des athlètes féminines, mettant en lumière des désaccords cruciaux entre l’Italie et l’Algérie.

Jeudi, en huitième de finale de la catégorie des moins de 66 kg, Carini a abandonné après moins d’une minute de combat contre Khelif. L’Italienne, visiblement affectée par un coup au visage, a exprimé sa douleur et son inconfort, déclarant aux médias italiens qu’elle n’était pas en mesure de poursuivre le combat. Sa décision, qu’elle a attribuée à la douleur plutôt qu’à une volonté de se retirer, a suscité un vif débat.

Le combat a pris une tournure encore plus controversée en raison des circonstances entourant la participation de Khelif. L’athlète algérienne avait été exclue des championnats du monde en raison d’un taux élevé de testostérone, mais le Comité international olympique (CIO) avait validé sa présence à la compétition olympique. Cette décision a été vivement critiquée par certains, dont le chef du gouvernement italien, Giorgia Meloni, qui a dénoncé l’absence d’égalité des conditions et remis en question la légitimité des critères d’inclusion actuels.

Les déclarations de Mme Meloni soulignent un conflit plus large concernant l’acceptation d’athlètes présentant des caractéristiques génétiques perçues comme masculines dans les compétitions féminines. Pour elle, la présence de Khelif soulève des questions fondamentales sur l’équité dans le sport, une position également soutenue par plusieurs médias italiens.

En réponse, le CIO a affirmé que tous les athlètes, y compris Khelif et la Taïwanaise Lin Yu-ting, respectaient les règles d’éligibilité. Le porte-parole du CIO, Mark Adams, a défendu la position de l’organisation en expliquant que les tests de testostérone ne sont pas infaillibles et que de nombreuses femmes peuvent avoir un taux de testostérone plus élevé sans que cela ne remette en cause leur identité de genre.

L’athlète algérienne, quant à elle, a reçu les encouragements de son entraîneur Mohamed Chaoua et a exprimé sa gratitude pour le soutien de la fédération algérienne. Khelif espère que cette victoire marquera le début d’une série de succès visant à remporter la médaille d’or.

Ce combat et les débats qui ont suivi mettent en évidence la complexité des critères d’éligibilité dans les sports féminins et soulignent la nécessité d’une discussion permanente sur la manière dont les caractéristiques biologiques sont évaluées et intégrées dans les compétitions internationales.

 

Source Photo: The Guardian

Étudiant en sciences politiques à l'Université Quisqueya, Journaliste-Rédacteur à Netalkolemedia, Publiciste, Humanitaire. Amoureux de la vie et de l'apprentissage.