SUD-EST

Jacmel : Les travailleurs de l’APENA en grève pour exiger le paiement de leurs salaires

Un mouvement de protestation a été initié par les agents de l’Administration Pénitentiaire Nationale (APENA) à la prison civile de Jacmel, marquant une escalade dans la crise qui affecte le système pénitentiaire haïtien. En raison du non-paiement de leurs salaires depuis plus de huit mois, les agents ont décidé de passer à l’action, espérant ainsi attirer l’attention des autorités compétentes et obtenir une réponse à leurs revendications.

Une crise salariale qui perdure

Depuis plusieurs mois, les employés d’APENA expriment leur mécontentement face à leurs conditions de travail difficiles, exacerbées par le retard persistant dans le paiement de leurs salaires. Cette situation, jugée intenable par de nombreux agents, a finalement conduit à la décision de cesser temporairement leurs activités et de manifester leur mécontentement.

Un agent, préférant garder l’anonymat, s’est confié : « Nous ne pouvons plus supporter cette situation. Nos familles souffrent et nous n’avons pas d’autre choix que de nous mobiliser pour réclamer ce qui nous revient de droit.  »

La situation de détresse des prisonniers

Outre les revendications salariales, le personnel d’APENA a également tiré la sonnette d’alarme sur la situation des prisonniers. La malnutrition aiguë affecte sévèrement la population carcérale de Jacmel, exacerbée par des ressources limitées et une gestion inadéquate des besoins nutritionnels des prisonniers.

Les agents protestataires ont exprimé leur inquiétude face à l’absence de réponse adéquate de la part des autorités à la situation des détenus. « Nous ne pouvons pas fermer les yeux sur ce qui se passe à l’intérieur. Les conditions de vie des détenus sont inhumaines et nécessitent une intervention urgente », a ajouté un autre agent.

Les conséquences d’une mobilisation prolongée

La grève des agents de l’APENA soulève des questions cruciales sur la capacité des autorités à gérer efficacement le système pénitentiaire. Une mobilisation prolongée pourrait conduire à un affaiblissement de la sécurité à la prison de Jacmel, augmentant les risques d’évasion et de violence au sein de l’établissement.

Le silence apparent des autorités sur cette question urgente pourrait alimenter la frustration et l’indignation, non seulement parmi les agents pénitentiaires, mais aussi au sein de la communauté locale et au-delà.

Un appel à une action urgente

Alors que la grève se poursuit, les agents de l’APENA appellent à une réponse rapide et efficace des autorités pour résoudre cette crise salariale et améliorer les conditions de détention à Jacmel. La pression monte pour que des mesures soient prises afin de garantir non seulement le paiement des salaires dus, mais aussi la dignité et la sécurité des détenus.

En attendant, la communauté attend avec impatience de voir comment le gouvernement répondra à ces défis urgents, alors que la situation à la prison civile de Jacmel continue de susciter une inquiétude croissante.

Étudiant en sciences politiques à l'Université Quisqueya, Journaliste-Rédacteur à Netalkolemedia, Publiciste, Humanitaire. Amoureux de la vie et de l'apprentissage.