POLITIQUE

Gestion budgétaire controversée en Haïti : le gouvernement d’Ariel Henry sous le feu des critiques

En mars 2024, le gouvernement d’Ariel Henry a créé la surprise en procédant à plus de 6 000 nominations, malgré la paralysie totale du pays. Cette situation soulève de sérieuses inquiétudes quant à la gestion des ressources publiques et à l’efficacité administrative en Haïti.

Un pays en mode « Lock »

Au cours du mois de mars, Haïti a été plongé dans une crise qui a paralysé le fonctionnement normal du pays. Les manifestations et l’instabilité politique ont entraîné une fermeture quasi-totale des institutions publiques et privées, une situation communément appelée « Lock ». Malgré cela, l’Office de Management et des Ressources Humaines (OMRH) a réussi à valider toutes ces nominations dans un délai remarquablement court.

Une gestion budgétaire alarmante

Les nominations ne sont qu’une partie d’un problème plus large. Selon les informations relayées par Métronome, le gouvernement d’Ariel Henry a dépensé plus de 80% du budget annuel, ce qui laisse peu de marge de manœuvre pour le reste de l’année fiscale. Cette utilisation des fonds publics soulève des questions sur la transparence et la responsabilité du gouvernement face aux besoins urgents dans d’autres secteurs, notamment la santé, l’éducation et la sécurité.

Réaction du gouvernement de Garry Conille

Face à cette situation critique, le gouvernement de facto dirigé par Garry Conille est contraint de réagir rapidement. Un budget rectificatif est en cours d’élaboration pour couvrir les deux prochains mois. Ce budget devrait être validé par le Conseil des ministres ce mercredi, selon les informations obtenues auprès de nos sources.

Conséquences et perspectives

La gestion du budget d’Ariel Henry met en évidence les faiblesses structurelles de la gouvernance en Haïti. Les défis auxquels est confronté le gouvernement de Garry Conille sont colossaux. L’élaboration d’un budget rectificatif en si peu de temps nécessite non seulement une plus grande rigueur financière, mais aussi la capacité de prioriser les dépenses essentielles pour répondre aux attentes de la population.

La situation actuelle appelle une réflexion approfondie sur la manière dont Haïti peut améliorer ses mécanismes de gouvernance et renforcer la transparence dans l’utilisation des ressources publiques. L’urgence est de restaurer la confiance entre le gouvernement et les citoyens, afin de stabiliser le pays et de favoriser un développement durable.

En fin de compte, cette affaire pourrait marquer un tournant dans la politique haïtienne, en stimulant des réformes indispensables pour éviter que de telles situations ne se reproduisent à l’avenir.

 

Source Photo: Le National

Étudiant en sciences politiques à l'Université Quisqueya, Journaliste-Rédacteur à Netalkolemedia, Publiciste, Humanitaire. Amoureux de la vie et de l'apprentissage.