Dans une interview accordée à BBC Hardtalk et diffusée le mercredi 7 août 2024, le Premier ministre intérimaire d’Haïti, Gary Conille, a exprimé ses inquiétudes quant à l’avenir politique du pays. Interrogé par le journaliste Stephen Sackur, M. Conille a souligné les défis considérables auxquels Haïti est confronté pour organiser des élections et assurer une transition pacifique du pouvoir d’ici le 7 février 2026.
“Il sera extrêmement difficile d’organiser des élections et d’assurer la transmission du pouvoir aux nouveaux élus dans les conditions actuelles”, a déclaré le Premier ministre. Ces propos illustrent les incertitudes politiques et les obstacles logistiques qui menacent la stabilité d’un pays déjà en proie à de multiples crises.
Le Premier ministre Conille a exprimé sa grande frustration face à la lenteur de la communauté internationale, en particulier des États-Unis, à fournir l’aide promise. Cette aide est cruciale pour rétablir l’ordre et améliorer les conditions de vie de la population haïtienne, durement touchée par l’instabilité économique et la violence généralisée.
“Pour moi, c’est la preuve qu’Haïti est traité comme un parent pauvre par rapport à l’Ukraine et à Israël”, a-t-il ajouté, faisant référence aux milliards de dollars d’aide que Washington a débloqués pour ces pays. Cette comparaison met en évidence les priorités géopolitiques perçues par Haïti et soulève des questions sur l’équité de l’aide internationale.
L’appel de Gary Conille à une aide plus soutenue et plus rapide souligne l’urgence de la situation en Haïti. Alors que le pays s’efforce de trouver sa voie vers la stabilité et le développement, la coopération internationale pourrait s’avérer décisive pour surmonter ces défis.
Les mois à venir seront cruciaux pour l’avenir d’Haïti, et la capacité de la communauté internationale à répondre aux besoins urgents du pays sera examinée de près. En attendant, le peuple haïtien continue de vivre dans l’incertitude, espérant un avenir meilleur grâce à des élections libres et équitables.
