L’arrestation de deux policiers de la 33ème promotion de Pétion-Ville a mis en lumière un dysfonctionnement majeur au sein de la Police Nationale d’Haïti (PNH). Bien que diplômés depuis six mois, ces policiers ont été appréhendés pour absence de badge, une situation qui révèle un problème beaucoup plus profond au sein de l’institution.
Le syndicat de police SYNAPOHA ne cache pas son indignation. Au-delà de la simple arrestation, cette affaire révèle une crise systémique : 90% des badges de police sont aujourd’hui périmés. Cette situation met non seulement en péril la légitimité des forces de l’ordre, mais expose également les policiers à des risques accrus, tant sur le plan de la sécurité que sur celui de l’exercice de leurs fonctions.
Le problème va bien au-delà du cas individuel des policiers arrêtés. Il s’agit d’une illustration flagrante du manque de suivi administratif et de la mauvaise gestion des ressources humaines au sein de la PNH. Pour le SYNAPOHA, la crise des badges est le symptôme d’un malaise institutionnel plus large, reflet des lacunes de la gouvernance policière.
Le syndicat appelle donc à une réforme urgente, insistant sur la nécessité de renouveler les badges non seulement pour restaurer l’efficacité des opérations policières, mais aussi pour assurer la sécurité des agents sur le terrain. Ce cas met en évidence la nécessité pour le département du personnel de la PNH de prendre des mesures concrètes pour remédier à ce dysfonctionnement administratif qui ternit l’image de toute l’institution.
Dans un contexte où la PNH est déjà sous pression pour répondre aux multiples défis sécuritaires du pays, ce problème pourrait avoir de graves répercussions sur la confiance du public dans les forces de l’ordre. Il est donc impératif que des mesures immédiates soient prises pour résoudre cette crise des badges et restaurer la crédibilité de la police nationale.
